Osama Abbas, 23 ans, est Syrien. Arrivé au Brésil en juin, il travaille et ses papiers ont déjà été régularisés. VINCENT CATALA/AGENCE VU POUR "LE MONDE"
Osama Abbas ne craint pas d’assumer son pays ni sa religion. Il ne redoute pas non plus les amalgames. « Je ne suis pas un terroriste, vous savez. Je n’appartiens pas à l’État islamique. » Quelques jours après les attentats de Paris du 13 novembre, le jeune réfugié syrien de 25 ans, arrivé au Brésil il y a un an, continue de vivre le quotidien ennuyeux de la petite ville de Marechal Cândido Rondon, dans l’État du Parana, dans le sud du Brésil. Une routine rythmée par les trois huit de la fabrique de poulet halal Copagril pour laquelle il travaille de 6 heures à 16 heures contre environ 1 000 réis par mois (250 euros). Des milliers de blancs, d’ailes et de cuisses de volailles sont emballés chaque jour avant d’être exportés sur le marché du Moyen-Orient.
Du travail dans l’usine de poulet halal
Nous avions rencontré Osama peu avant le 13 novembre. Le car de l’usine le ramenait dans le centre-ville de Marechal Cândido Rondon. Ce soir d’orage, Osama avait retrouvé à la salle de prière celui qui est devenu son ami, Yaser Abdul Rahmn, 23 ans, venu lui aussi de Damas il y a dix mois, ainsi qu’une petite troupe d’immigrés musulmans venus de Gambie, du Pakistan, du Sénégal et du Bangladesh.
Lire la suite sur : Le Monde