La gouvernance sans bon sens
Cette situation se répète depuis 2018. Mais ce qui est assez surprenant et affligeant, c’est que les choses se sont empirées. Pour ceux qui vont contre toute logique civilisationnelle, il n’y a pas de limites. La vie est tout simplement réglée par les préoccupations immédiates, très individualistes, sans aucun souci du collectif. Le président agit de cette manière, limitant ses actions au calcul immédiat de sa popularité pour les élections de 2022. Peu importe si nous avons déjà plus de 600 000 morts causés par la COVID. En décembre, il a décidé de tout faire pour empêcher la vaccination des enfants de moins de 12 ans qui avait été autorisée par les agences sanitaires. Plus tard, il a refusé l’aide humanitaire offerte par l’Argentine pour les victimes des inondations dans l’État de Bahia, parce que le gouverneur de cet État est « de gauche ». Au lieu de visiter les lieux de ce drame, il a préféré partir à la plage et y proférer des propos misogynes.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Il y a évidemment l’aspect international. Une montée du pouvoir de l’extrême droite est survenue dans le monde, notamment aux États-Unis, ce qui s’est concrétisé avec la victoire de Donald Trump, à qui Bolsonaro dévouait, avant même son élection, une caricaturale dévotion.
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