La réinvention de la politique passe par la capacité à mobiliser les affects.

 | Par IHU On-Line

Traduction : Charlélie Pottier pour Autres Brésils
Relecture : Marie-Hélène BERNADET

Si on fait une lecture rapide des stratégies adoptées lors de la campagne électorale de 2018 et de la place centrale qu’internet y a pris, on pourrait être tenté d’affirmer que l’extrême droite, au vue de sa victoire, a été la plus habile pour manier les nouveaux médias. Cependant, le chercheur Icaro Ferraz Vidal Junior appelle à plus de prudence dans l’analyse. « L’extrême droite a travaillé à la construction d’une image antipolitique d’elle-même, dans le même esprit d’opposition généralisée que nous avions observé en 2013. Ainsi, les dispositifs chers à la politique, tels que les programmes, la participation aux débats etc., ont pu être écartés », observe-t-il. Il attire également l’attention sur le message en lui-même et pas seulement sur la façon dont il est diffusé. « L’extrême droite a eu l’intelligence de travailler, dès 2013, à la production en masse de ce système d’affects marqué par l’indignation », indique-t-il, rappelant des événements fondamentaux tels que les manifestations de 2013, l’impeachment de Dilma Rousseff et la polémique suscitée par l’exposition Queermuseu.

Lors d’un entretien par e-mail accordé à l’IHU On-Line, Icaro montre comment cette mobilisation des affects de la population s’opère via des dispositifs comme WhatsApp : « le discours d’indignation, les images choquantes, la rhétorique moralisatrice reproduisent une esthétique hypnotique de lynchage et de « dégagisme » que l’on retrouve également dans des émissions de télévision (…) et dans certains aspects des religions pentecôtistes et néo-pentecôtistes ». Et il souligne : « cela me semble naïf d’attribuer le résultat de ces élections aux informations fallacieuses de ces images, de ces textes et de ces enregistrements audio. Je pense qu’il est important de commencer à faire une analyse formelle de la communication de l’extrême droite ».

Concernant la gauche, le professeur observe qu’une compréhension de la nécessité de réinventer la manière de faire de la politique, en prenant en compte ces affects, semble faire défaut. En ce sens, il indique qu’une « réflexion sur la place de la technologie dans les configurations de pouvoir actuelles impliquera forcément une étude des effets de WhatsApp sur notre cognition et notre sensibilité », en prenant l’exemple des élections de 2018 au Brésil. Pour Icaro, ceci ne veut pas dire qu’il faille uniquement réfléchir à la technique et la technologie, en négligeant l’économie politique. « Il s’agit simplement de reconnaître que ce n’est plus par la parole que la politique est discutée, mais par les affects. Et à gauche, on n’a pas encore inventé un moyen de faire de la politique qui ne passe pas essentiellement par la parole », indique-t-il.

Icaro Ferraz. Photo : Ricardo Machado – IHU

Icaro Ferraz Vidal Junior est titulaire d’une licence en études des médias à l’université fédérale Fluminense (UFF), d’un master en communication à l’université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ) et d’un doctorat en communication à l’UFRJ. Il est actuellement chercheur associé au MediaLab de l’UFRJ.

Entretien

IHU On-Line – Dans quelle mesure l’expérience de la campagne électorale de 2018 change-t-elle les manières d’envisager les réseaux sociaux et même internet ? Quelle incidence cela a eu sur l’espace politique ?

Icaro Ferraz Vidal Junior – Je pense qu’il est fondamental, en premier lieu, de prendre en compte la complexité de notre paysage médiatique pour ne pas considérer les réseaux sociaux et internet comme des phénomènes isolés. La campagne électorale, le résultat des élections et les stratégies de communication entreprises par le président élu avant même qu’il soit investi indiquent, sans l’ombre d’un doute, une mutation importante de notre paysage médiatique. Simultanément, je pense que la manière dont internet, les réseaux sociaux et WhatsApp monopolisent les récits à propos du succès de l’extrême droite au Brésil dissimule un processus d’affaiblissement progressif du prestige et de la crédibilité de la télévision et de la presse.

Dès la période des manifestations de 2013, ces canaux sont devenus incapables de donner sens aux événements qui se propageaient à travers plusieurs villes du pays. Ces événements avaient été bien mieux catalysés par les streamings de Mídia Ninja [1] ou par l’action de Movimento Brasil Livre [2] via les réseaux sociaux, que par le Jornal Nacional [3], par exemple. Je me souviens qu’à cette époque le Jornal Nacional mettait en avant une série de memes [4] qui se moquaient et attaquaient l’ampleur des manifestations telle qu’elle était présentée et diffusée sur les réseaux sociaux. Ils invoquaient pour cela le nombre de manifestants annoncés par le journal télévisé et soi-disant renseignés par la police militaire.

En 2013, les dispositifs de production de vérité présentaient déjà des fissures apparentes. Quand on fait une analyse des élections de 2018, il est important de prendre en considération le séisme particulièrement fort qui a secoué les institutions et les médias brésiliens au cours des cinq dernières années : de la censure de l’exposition Queermuseu [5], à la procédure controversée de l’impeachment de Dilma Roussef, en passant par la « spectacularisation » de l’opération Lava Jato. Avec le recul, ces processus semblent avoir testé les limites et les potentialités d’utilisation des réseaux au profit de la création d’une gouvernabilité qui élude tout dispositif de production de vérité établi sur des institutions chères à la démocratie, comme la justice et les médias, par exemple.

Un regard sur l’histoire récente

Dans un article récemment publié par la Folha de São Paulo [6], le philosophe Vladimir Safatle [7] a identifié à juste titre le rôle fondamental des manifestations de 2013 dans la consolidation de l’extrême droite au Brésil, rôle analogue à celui joué par le 11 septembre américain et par la crise de 2008 en Europe. Dans le contexte décrit par Safatle, j’attire l’attention sur le fait que la médiation technologique des débats sur les récits de ces manifestations – qui réunissaient des revendications allant de la démilitarisation de la police militaire à une intervention militaire – semble avoir favorisé, pour la première fois au Brésil peut-être, le pouvoir de création d’une masse de sujets indignés via une gestion de la circulation de flux d’images, d’informations et de fake news sur les réseaux.

Par conséquent, pour répondre à ta question, je pense que le processus électoral de 2018 nous aide à regarder notre histoire récente et à constater que, dans une certaine mesure, il y avait déjà des pistes, dont au moins une potentialité était ce résultat électoral. La question qui reste ouverte concerne les formes que nous trouverons pour résister à cette nouvelle forme de gouvernabilité construite autour de ces milices numériques, expression que je dois à Ivana Bentes [8].

IHU On-Line – Pouvons-nous comprendre le processus électoral de 2018 depuis la perspective d’une « totalisation numérique » [9] ? Comment ?

Icaro Ferraz Vidal Junior – C’est possible, mais je ne sais pas s’il est stratégique de comprendre le processus électoral de 2018 depuis la perspective d’une « totalisation numérique », concept formulé par Éric Sadin [10] et pour lequel j’émets quelques réserves dans le sens où penser un processus en termes de « totalisation » me semble profondément démobilisant du point de vue politique. Toutefois, les controverses par rapport à la diffusion massive de fake news sur WhatsApp à travers un programme qui, comme le décrit en détails l’article de The Intercept Brasil [11], n’envoie pas seulement des messages, mais produit des contenus différenciés pour différents profils d’utilisateurs ou de potentiels électeurs, correspondent complètement au scénario décrit dans le livre de Sadin. Un scénario dans lequel l’extraction de données est toujours plus présente dans nos vies quotidiennes, alors qu’au même moment, la propriété, le traitement et l’utilisation de ces données ont lieu à l’intérieur de boîtes noires auxquelles nous n’avons pas accès, que ce soit du point de vue technique, politique ou économique.

IHU On-Line – La « totalisation numérique » risque-t-elle de supprimer l’espace politique ? Quels sont les risques d’avoir seulement des débats guidés par un algorithme ?

Icaro Ferraz Vidal Junior – Cette question donne une piste au « pourquoi » de ma résistance au concept de « totalisation numérique ». L’espace politique, dans la forme où je l’envisage, n’est pas quelque chose de donné, un a priori, c’est une construction complexe qui, pour rester debout, dépend de nombreux acteurs, y compris des non-humains, fonctionnant en permanence. Je crois que oui, les algorithmes peuvent orchestrer un agenda de débats publics, mais je pense qu’on ne peut pas sous-estimer le fait que la politique est également faite par les corps qui travaillent ou qui sont sans-emploi, qui ont accès à la santé et à l’éducation, ou non, qui ont le droit d’exister, ou non, parce qu’ils font partie d’une minorité ethnique religieuse ou de genre, etc.

José Murilo de Carvalho [12] étudie rigoureusement l’écart qui, dans l’histoire brésilienne, a séparé les revendications pour les droits sociaux de celles pour les droits politiques. L’absence d’une conception sociale, politique ou culturelle de l’esclavage, à laquelle se sont ajoutées des politiques de blanchiment de la population qui ont fait suite à sa prétendue abolition, a produit un contexte dans lequel les luttes politiques concernent encore la défense de droits sociaux de base, comme le logement, l’alimentation, le droit d’exister, etc. Par conséquent, je crois que quand nous suggérons le risque d’une fin de l’espace politique à partir d’une éventuelle « totalisation numérique », nous ne faisons pas état, par exemple, du nombre inédit de candidats et candidates noirs, pauvres des favelas qui ont été élus comme députés et députées avec des programmes progressistes et qui, ne disposant pas de temps d’antenne télévisée et de financement de campagne, ont également utilisé les réseaux sociaux pour diffuser leurs projets pour le Brésil. Maintenant, il est vrai que de nouveaux outils et des médiations algorithmiques devront être inventés dans la mesure où ceux qui sont actuellement disponibles se sont montrés corrompus et contrôlés par les grandes entreprises, les États, les partis, etc.

IHU On-Line – Face au résultat de l’élection et à la forte adhésion aux idées de Jair Bolsonaro, pouvons-nous affirmer que l’extrême-droite appréhende mieux les logiques d’une pratique politique transposée sur des environnements digitaux ? Pourquoi ?

Icaro Ferraz Vidal Junior – Je ne sais pas si je dirais que l’extrême-droite appréhende mieux ces transformations de la politique causées par les nouveaux réseaux de communication. Il me semble que ce qui s’est passé ici, c’est que l’extrême droite a travaillé à la construction d’une image antipolitique d’elle-même, dans le même esprit d’opposition généralisée que nous avions observé en 2013. Ainsi, les dispositifs chers à la politique, tels que les programmes, la participation aux débats etc., ont pu être écarté. À la place d’un débat politique traditionnel qui, comme nous le savons, présente de nombreux problèmes, mais semble, dans une certaine mesure, créer un champ de visibilité et de vulnérabilité symétrique pour chaque candidat, l’extrême droite a eu l’intelligence de travailler, dès 2013, à la production en masse de ce système d’affects marqué par l’indignation. Et cet affect, déjà bien usé, comme l’a formulé Jacques Rancière [13], a trouvé dans les réseaux sociaux et, surtout sur WhatsApp, un terrain favorable pour se propager et s’intensifier.

IHU On-Line – Comment comprenez-vous le phénomène de WhatsApp dans les élections de 2018 ? Qu’est-ce qui le distingue par rapport à d’autres outils comme Twitter et Facebook ?

Icaro Ferraz Vidal Junior – Je pense que la principale différence réside dans le fait que WhatsApp n’est pas, en principe, un réseau social, mais un logiciel d’échange de messages textuels, audio et d’images. En ce sens, je crois qu’il pourrait y avoir un certain relâchement de la part de l’usager quant au contenu qui y est posté en comparaison avec ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Car sur les réseaux sociaux, il existe un minimum de contrôle de la part des utilisateurs eux-mêmes, ceux-ci pouvant dénoncer des publications offensives ou fausses directement auprès de la plateforme.

Les politiques en matière de données de WhatsApp sont encore bien peu discutées et ceci est dû, en partie, à notre incapacité à parcourir le contenu qui y est partagé entre des usagers dans des groupes auxquels nous ne participons pas, ce qui fait d’ailleurs qu’on s’y sent en sûreté et en possession d’un certain degré de contrôle par rapport au contenu que l’on y partage. Évidemment, il ne s’agit pas ici de défendre une publication des discussions personnelles ou des contenus de groupes fermés abrités par la plateforme. Mais le fait est que, apparemment, cette confidentialité n’existe pas vraiment. Les informations partagées sur WhatsApp ne sont certes pas accessibles au public, mais nous n’avons aucun contrôle sur ceux qui les achètent et sur les objectifs de ces acheteurs.

Le rôle joué par WhatsApp durant ces élections a créé de nouveaux défis pour la recherche sur les médiations technologiques en politique. Des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ont des points d’accès pour réaliser une cartographie de thèmes spécifiques, avec les hashtags par exemple, lesquels ne peuvent pas beaucoup nous aider à comprendre ce qu’il se passe sur WhatsApp. Le groupe de recherche en technologies de communication et politique – TCP de l’Université de l’État de Rio de Janeiro – UERJ a suivi plusieurs groupes de soutien à différents candidats sur WhatsApp durant ces élections [14], et la différence qui a attiré mon attention par rapport au même genre de recherche effectuée sur Twitter ou Facebook est que le chercheur a besoin d’être ajouté(e) aux groupes en tant que membre pour avoir accès à ces flux de messages.

IHU On-Line – Les élections de cette année sont-elles la preuve que nous vivons sous l’empire d’un pouvoir technologique ? Pourquoi ?

Icaro Ferraz Vidal Junior – Les élections de cette année montrent que nous, les humains, nous ne sommes pas seuls, que la politique contemporaine s’organise à travers un réseau qui repose sur des acteurs humains et des acteurs non-humains (algorithmes, banques de données, grandes entreprises). Le rôle des non-humains dans les processus politiques n’est pas vraiment une nouveauté, mais il est encore largement négligé par la gauche de tradition humaniste, qui ne parvient pas à envisager la technique au-delà de ses propres usages. Évidemment la production et la diffusion de fake news doivent être combattues sur tous les fronts institutionnels possibles, mais je doute que ces élections aient donné suffisamment de preuves pour affirmer que les contenus de messages mensongers aient été aussi déterminants que leurs formes et leurs vecteurs de communication dans la construction d’une polarisation sans précédent dans l’histoire démocratique récente du Brésil.

Je veux dire par là qu’il me semble naïf d’attribuer le résultat de ces élections aux informations fallacieuses de ces images, de ces textes et de ces enregistrements audio. Je pense qu’il est important de commencer à faire une analyse formelle de la communication de l’extrême droite. Comment le discours d’indignation, les images choquantes, la rhétorique moralisatrice reproduisent une esthétique hypnotique de lynchage et de « dégagisme » que l’on retrouve également dans des émissions de télévision comme Brasil Urgente [15], présenté par Datena [16] et dans certains aspects des religions pentecôtistes et néo-pentecôtistes. De cette manière, je pense qu’une réflexion sur la place de la technologie dans les configurations de pouvoir actuelles impliquera forcément une étude des effets de WhatsApp sur notre cognition et notre sensibilité. Qu’est-ce qui, sur cette interface, aurait favorisé la production massive d’une telle indignation aveugle contre la politique en elle-même ?

Il ne s’agit pas de faire passer l’ensemble de l’économie politique derrière la création et la vente de profils psychologiques d’usagers de WhatsApp, l’impulsion de messages et la création de fakes news, mais simplement de reconnaître que ce n’est plus par la parole que la politique est discutée, mais par les affects. Et, à gauche, on n’a pas encore inventé un moyen de faire de la politique qui ne passe pas essentiellement par la parole.

IHU On-Line – Les réseaux sociaux ont été perçus comme le canal principal d’une dissémination de la haine et de la suppression de la pensée de l’autre. Ces actions ont fini par atteindre le monde non-virtuel, aboutissant à des actes de violences. Comment comprendre ces élans qui commencent dans un environnement virtuel puis atteignent les relations humaines ?

Icaro Ferraz Vidal Junior – En premier lieu, il est important de ne pas perdre de vue que les relations qui ont lieu sur les réseaux sociaux sont également des relations humaines. Dans le cadre de l’hégémonie d’un discours libéral plutôt cynique, nous perdons la capacité à revendiquer des limites, pourtant assez claires du point de vue juridique, entre la liberté d’expression et les crimes de haine qui prolifèrent effectivement ces derniers temps. Cette question avait déjà été soulevée par rapport à plusieurs controverses concernant l’humour, par exemple, et même des discours du président élu. Je pense que l’impunité, dans des cas d’agressions verbales contre des groupes entiers, tant sur les réseaux sociaux qu’au sein même des institutions politiques, a permis, dans une certaine mesure, l’apparition de ces crimes de haine dans l’espace « off-line ».

IHU On-Line – L’environnement numérique est-il capable de supprimer les utopies révolutionnaires ? Comment cultiver ces utopies dans le contexte actuel ?

Icaro Ferraz Vidal Junior – L’environnement numérique n’est pas une entité stabilisée, un a priori auquel nous serions irrémédiablement subordonnés. L’histoire d’internet est marquée par des tensions entre les projets de contrôle, au service des gouvernements et des grandes entreprises, et les projets de partage et de constitution de réseaux de collaboration. Je pense que oui, nous sommes face à des impasses inédites et un scénario plutôt dystopique. Mais je pense que pour en sortir, nous devons nous approprier ces outils et inventer des modes de vie, de cognition et de sensibilité qui constituent une alternative plus intéressante à ceux de la haine.

Voir en ligne : IHU On-Line

[1Mídia Ninja (Narratifs indépendants, journalisme et action) constitue un réseau décentralisé de médias de gauche actif dans plus de 250 villes au Brésil. Avec une approche connue pour son militantisme socio-politique, le réseau déclare être une alternative à la presse traditionnelle. Le groupe a acquis une portée internationale lors de la retransmission des protestations au Brésil de 2013. (Note de IHU On-Line)

[2Movimento Brasil Livre (MBL, en français : mouvement Brésil libre) est un mouvement politique brésilien actif depuis 2014. Il défend le libéralisme économique et le républicanisme. Dans son manifeste, cinq objectifs sont mentionnés : « la presse libre et indépendante, la liberté économique, la séparation des pouvoirs, des élections libres et adéquates, et la fin de subventions directes et indirectes pour les dictatures (Note de IHU On-Line)

[3Équivalent du journal du 20h au Brésil diffusé par la TV Globo, principal réseau de télévision au Brésil. (Note du traducteur)

[4Images humoristiques diffusées sur internet et particulièrement populaires au Brésil. (Note du traducteur)

[5Queermuseu – Cartographie de la différence dans l’art brésilien était une exposition artistique brésilienne présentée dans le centre culturel Santander de la ville de Porto Alegre. L’exposition a engendré une polémique en raison de nombreuses accusations d’apologie à la pédophilie, à la zoophilie et au mépris de la religion. IHU, dans la section Notícias do Dia de son site, a publié plusieurs textes concernant la polémique (en portugais) avec entre autres « Queermuseu e o avança da direita na rede » et « Casa Queermuseu mostra que são tempos de intolerância. Da direita, mas também da esquerda ». (Note de IHU On-Line)

[6Le texte est disponible ici(portugais). (Note d’Icaro Ferraz Vidal Junior)

[7Vladimir Pinheiro Safatle (1973) est philosophe, professeur au département de philosophie de l’Université de São Paulo (USP). Il est le fils de Fernando Safatle et Ilmeide Tavares Pinheiro, militants de l’Aliança Nacional Libertadora ayant dû quitter leur pays natal, le Chili, quand le dictateur Augusto Pinochet a pris le pouvoir. Né à Santiago, Vladimir est arrivé au Brésil âgé seulement de quelques mois, et il se considère donc comme brésilien. Il est titulaire d’un master en philosophie de l’USP et d’un doctorat en philosophie de l’université Paris VIII. Le 9/06/2016, le professeur Nythamar de Oliveira de l’Université pontificale catholique du Rio Grande do Sul (PUCRS), était à l’IHU pour parler de l’ouvrage : Le circuit des affects. Corps politiques, impuissance et la fin de l’individu. La discussion du livre de Vladimir Safatle, dont l’entretien a été accordé pour l’édition spéciale sur Baruch Spinoza sera publiée prochainement par la revue IHU On-Line. Safatle, en personne, a parlé de son œuvre le 15/06/2016 lors d’un événement intitulé « Le circuit des affects. Corps politiques, impuissance et la fin de l’individu », dont l’entretien est disponible ici (portugais) : « O Brasil na era dos esgotamentos da imaginação política. Uma nação de zumbis que têm na melancolia seu modo de vida ». (Note de IHU On-Line)

[8Le texte est disponible ici (portugais). (Note d’Icaro Ferraz Vidal Junior)

[9Le concept est traité par Icaro dans un autre entretien accordé à IHU On-Line, disponible ici (en portugais). (Note de IHU On-Line)

[10Éric Sadin est un écrivain et philosophe français. Il a fondé la revue éc/artS (1999-2003), dédiée aux pratiques artistiques et aux nouvelles technologies. Il est professeur titulaire à Sciences Po Paris et il travaille avec de nombreuses universités et centres de recherche en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Il a été professeur à l’école d’art de Toulon et professeur invité à l’ECAL Lausane et l’IAMAS (Japon). (Note de IHU On-Line)

[11Le texte est disponible ici. (Note d’Icaro Ferraz Vidal Junior)

[12José Murilo de Carvalho (1939) est un politologue et historien brésilien, membre de l’Académie brésilienne des lettres. Il est l’auteur, entre autres, de « La formation des âmes : l’imaginaire de la République au Brésil » (« A formação das almas : o imaginário da República no Brasil » (São Paulo : Companhia das Letras, 1990)) et « Citoyenneté au Brésil – le long chemin » (« Cidadania no Brasil – o longo caminho » (Rio de Janeiro : Civilização Brasileira, 2001)). Il a accordé les entretiens (portugais) « Intependência do Brasil : Um moviemento socialmente conservador » dans l’édition 234 de la revue IHU On-Line, et « Os desafios à construção da cidadania brasileira », dans l’édition 428 de la revue IHU On-Line. (Nota da IHU On-Line)

[13Jacques Rancières (1940, Alger) est un philosophe français, professeur à l’European Graduate School de Saas-Fee et professeur émérite à l’université Paris VIII (Vincennes-Saint-Denis). Son travail se concentre surtout sur les domaines de l’esthétique et de la politique. Il analyse l’histoire, la société, les mouvements politiques et le cinéma. Il collabore fréquemment avec la revue les Cahiers du Cinéma. Il a été l’un des collaborateurs du penseur Louis Althusser pour l’ouvrage « Lire le Capital » (1965) avant de rompre ses liens avec son ancien professeur de l’École normale supérieur. À la fin des années 1970, Rancière organise, avec d’autres jeunes intellectuels, comme Arlette Farge et Geneviève Fraisse, le collectif Révoltes Logiques qui, sous l’inspiration du poète Rimbaud, questionne les représentations traditionnelles du social et il publie la revue Les Révoltes logiques. Parallèlement, il s’est intéressé à l’émancipation ouvrière et aux utopies du XIXe siècle (Étienne Cabet, notamment), avec une réflexion philosophique sur l’éducation et la politique. De ce travail est née sa thèse de doctorat, publiée en 1981, sous le titre de « La Nuit des prolétaires. Archives du rêve ouvrier », à propos des ouvriers saint-simonistes. Parmi ses livres publiés au Brésil figurent « Nomes da História. Ensaio de Poética do Saber » (Unesp, 2014), « O Ódio à Democracia » (São Paul : Boitempo, 2014), « O Inconsciente Estético » (São Paulo : Ed. 34, 2009), « A noite dos proletários : arquivos do sonho operário » (São Paulo : Cia. das Letras, 1988), « O desentendimento – Política e Filosofia » (São Paulo : Ed. 34, 1996) et « Políticas da Escrita » (São Paulo : Ed. 34, 1995). Il était présent au Brésil en 2005, quand il a participé au Congrès international sur la peur (« Congresso Internacional do Medo ») qui a eu lieu à São Paulo et Rio de Janeiro. (Note de IHU On-Line)

[14Le texte est disponible ici (portugais). (Note d’Icaro Ferraz Vidal Junior)

[15Brasil Urgente (en français « Brésil Urgent ») est un programme de télévision journalistique brésilien présenté par la Rede Bandeirantes. Présenté par José Luiz Datena, le programme expose un bulletin des affaires policières. Il s’agit d’un journal télé avec une ligne populaire, ayant beaucoup de contributions live de la part de reporters de São Paulo, Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Salvador, Curitiba, Porto Alegre. En plus des interviews, l’hélicoptère est également très utilisé pour faire la couverture des tragédies. Des contenus enregistrés sur des crimes odieux et bizarres y sont également montrés. (Note de IHU On-Line)

[16José Luiz Datena (1957) : journaliste, commentateur sportif, présentateur de télévision et homme de radio né à Ribeirão Preto (SP). (Note de IHU On-Line)

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