La programmation Festival en Dialogues en Mouvement : du 3 au 24 juin 2025

 | Par Autres Brésils

Réalisé par l’association Autres Brésils, le festival Dialogues en Mouvement propose une immersion dans la création brésilienne contemporaine à travers cinéma, littérature, performances artistiques, photographie, débats et rencontres.

Des cinéastes, artistes, écrivain·es et activistes engagé·es seront présent·es à Paris pour partager leurs regards sur les luttes sociales, culturelles et politiques du Brésil d’aujourd’hui.

Retrouvez ci-dessous l’ensemble de la programmation.

Programmation au Théâtre de la Concorde

📍 1-3 avenue Gabriel, 75008 Paris

12 juin 2025

  • 14h - 16h : Projection & débat (séance scolaire)
    A Hora do Recreio , de Lúcia Murat
    Présenté à la Berlinale 2025, ce film mêle fiction et documentaire pour explorer les défis des élèves du système public à Rio. La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice. Le débat soulèvera des enjeux de construction d’une pédagogie émancipatrice, le décrochage scolaire et le racisme.
A Hora do Recreio, Lúcia Murat, 2025
  • 18h - 19h30 : Conférence inaugurale
    Les Voix de l’Amazonie : rencontre avec Ângela Mendes
    Militante écologiste et fille du leader Chico Mendes, Ângela Mendes nous offrira un aperçu poignant des luttes des peuples amazoniens, entre autochtones, ribeirinhos et quilombolas. Elle nous parlera des défis et voies de résistance face à l’urgence climatique.

🔗 Réservations

Ângela Mendes, activiste et présidente de l’Institut Chico Mendes
  • 20h - 22h15 : Projection & rencontre
    Retrato de um certo Oriente , de Marcelo Gomes
    Adapté du roman de Milton Hatoum, ce film explore l’histoire des immigrants libanais en Amazonie. La projection sera suivie d’un échange avec le réalisateur, animé par Alberto da Silva (Sorbonne Université), évoquant les rapports entre littérature et cinéma à partir de la construction de récits sur l’histoire et la mémoire de la migration.

🔗 Réservations

Retrato de um certo Oriente, Marcelo Gomes, 2023

13 juin 2025

  • 18h - 19h : Rencontre littéraire
    Décoloniser les affects avec Geni Núñez
    Geni Nuñez, écrivaine, militante, chercheuse à l’Institut d’Études Avancées de l’Université de São Paulo et également diplômée en psychologie sociale, s’investit dans des travaux interconnectant savoirs ancestraux et connaissances contemporaines. L’autrice présentera une exploration des normes relationnelles colonialistes et des visions autochtones de l’affectivité, enrichissant le débat sur la diversité relationnelle et la déconstruction des paradigmes occidentaux. Son livre Décoloniser les affects a été récemment publié en français chez les éditions Anacaona.

🔗 Réservations

Geni Nuñez
  • 19h30 - 20h : Performance artistique
    Ané das Pedras, par Bárbara Kariri
    Performance rituelle autour de la mémoire des pierres et des lignées ancestrales.

🔗 Ouvert au public sans réservation.

Ané das Pedras, Bárbara Matias Kariri (Rede Katahirine)
  • 20h - 22h15 : Projection et rencontre
    Carte blanche au collectif Katahirine
    Pour la première fois en France, la Rede Katahirine donne à voir son travail cinématographique novateur, transformant les voies du cinéma autochtone brésilien.
    Créé en 2023, le Réseau Katahirine (Katahirine – réseau audiovisuel des femmes autochtones) est le premier collectif audiovisuel des femmes autochtones du Brésil et rassemble des cinéastes issues de diverses ethnies et biomes. Le nom Katahirine signifie « constellation » dans la langue Manchineri, reflétant l’ambition du réseau de connecter les femmes autochtones à travers le cinéma.

Courts-métrages en première européenne :
Faísca (Bárbara Matias Kariri, 2025), Kaimanepá (Helena Corezomaé, 2025), Wadja (Narriman Kauane, 2025) et Híbrida (Alexandre Pankararu, Graciela Guarani e Tiniá Guarani Pankararu, 2025), suivis d’une rencontre avec les réalisatrices du collectif Katahirine (Bárbara Matias Kariri, Helena Corozomaé et Mari Corrêa).

🔗 Réservations

Faísca, Bárbara Matias Kariri (Rede Katahirine)
Wadja, Narriman Kauane, 2025

14 juin 2025

  • 14h - 15h : Rencontre littéraire
  • Qui va faire à manger ? Femmes, travail domestique et alimentation saine avec Bela Gil
    Cheffe de cuisine et militante, Bela Gil présentera son dernier livre Qui va faire à manger ? Femmes, travail domestique et alimentation saine (Éditions Anacaona, 2024), où elle interroge la répartition inégale du travail domestique et met en avant l’importance d’une alimentation saine et accessible à toutes et tous. Il s’agit d’un essai remarqué au Brésil, qui repense nos modèles alimentaires au prisme du genre, ainsi que de la classe et de la justice sociale.

🔗 Réservations

Bela Gil
  • 15h30 - 17h30 : Projection & rencontre
    Révolution-quebrada : le cinéma de Lincoln Péricles
    Lincoln Péricles, également connu sous le nom de LK, est un cinéaste, scénariste, monteur et producteur brésilien originaire d’un quartier de la périphérie sud de São Paulo. Depuis plus de 15 ans, il s’engage dans un cinéma indépendant et critique, ancré dans les réalités sociales des périphéries urbaines. Péricles développe une esthétique singulière qu’il qualifie de « ciné-sample ». Cette approche mêle culture hip-hop, archives visuelles et expérimentations formelles pour créer des récits hybrides et engagés. Son œuvre s’éloigne des représentations stéréotypées des périphéries et aborde des thèmes comme le travail, le logement, la mémoire et l’identité raciale, avec une esthétique engagée et singulière.

Projection de quatre courts-métrages du réalisateur, artiste résident de la Cinémathèque idéale des banlieues du monde : Filme de Domingo (2020), Meu Amigo Pedro : Mixtape (2024), Ruim é ter que trabalhar (2015) et Mutirão (2022).
La projection sera suivie d’un débat avec Joachim Lepastier, critique et enseignant, et Laurent Callonnec, directeur du festival Regards Satellites, autour de l’œuvre de Lincoln Péricles et des rapports puissants entre cinéma, mémoire et résistance dans les périphéries brésiliennes.

🔗 Réservations

Mutirão, Lincoln Péricles, 2023
  • 18h30 - 20h30 : Projection & débat
    A Hora do Recreio, de Lúcia Murat
    Diffusion pour le grand public : Lúcia Murat explore les défis de l’éducation publique au Brésil à travers ce film présenté à la Berlinale 2025.
    Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.

🔗 Réservations

  • 20h30 - 22h15 : Concert
    Samba à la maison – Soirée Roda de Samba de clôture musicale.

Programmation Hors les Murs

15 juin —
📍 Cinéma Le Grand Action (5 rue des Écoles, 75005)

  • 18h - 20h30 : Projection & rencontre
    Terre Lointaine (Terra Estrangeira), de Walter Salles & Daniela Thomas

Trente ans après sa sortie au Brésil, Dialogues en Mouvement présente la version restaurée de Terre Lointaine , film marquant de la filmographie de Walter Salles, l’un des réalisateurs brésiliens les plus reconnus sur la scène internationale, dont le film Je suis toujours là a remporté l’Oscar de meilleur film étranger cette année. Dirigé par Salles et Daniela Thomas, Terre Lointaine reflète la crise sociale et politique du Brésil des années 1990 à travers le regard de jeunes en quête d’un avenir ailleurs. Le récit suit Paco, un jeune brésilien contraint à l’exil au Portugal après la mort de sa mère, et Alex, une serveuse luso-brésilienne piégée dans un monde de trafics. Ensemble, ils cherchent une échappatoire dans une « terre étrangère » qui devient miroir de leur solitude et de leur résistance. Ce film poétique et engagé a contribué à redéfinir le cinéma brésilien de ladite « Retomada », en combinant une forte conscience sociale avec une esthétique soignée et mélancolique.

La projection sera suivie d’un échange avec le comédien Fernando Alves Pinto, qui incarne le personnage de Paco. Acteur éclectique, Fernando Alves Pinto partage sa carrière entre cinéma et théâtre, avec une prédilection pour des œuvres aux dimensions sociales, politiques et existentielles.

🔗 Billetterie sur le site du Grand Action.

Terra Estrangeira, Walter Salles, Daniela Thomas, 1995

18 juin —
📍 Université Sorbonne Nouvelle – Campus Nation (8 avenue de Saint-Mandé, 75012)

  • 18h - 20h : Projection & masterclass
    Constellation/Katahirine : le cinéma des femmes autochtones au Brésil
    Après une projection de films inédits, les représentantes de Katahirine proposent un parcours historique sur la production de réalisatrices autochtones et présentent en profondeur le travail novateur du collectif, structuré sur tout le territoire brésilien et opérant sur divers chantiers du cinéma.
    Masterclass avec Bárbara Kariri, Helena Corezomaé et Mari Corrêa.
Kaimapena, Helena Corozomaé, 2025

🔗 Réservations

21 juin —
📍 Campus Condorcet - Centre de colloques (Aubervilliers)

  • 16h - 18h : Atelier
    Construire avec Katahirine : réflexions sur les voies du cinéma autochtone au Brésil

Comment construire des réseaux de coopération artistique et politique pour le cinéma autochtone du Brésil ? Dans cet atelier, nous réfléchirons à l’articulation internationale du collectif, cherchant à construire des ponts entre le Brésil et la France à partir des liens entre femmes.
Rencontre avec les cinéastes Bárbara Kariri, Helena Corezomaé et Mari Corrêa.

🔗 Ouvert au public sans réservation.

23 juin —
📍 Université Sorbonne Nouvelle – Campus Nation (8 avenue de Saint-Mandé, 75012)

  • 18h - 20h : Masterclass
    Cinéma errant : filmer avec Marcelo Gomes

Le cinéaste Marcelo Gomes nous offrira un regard sur sa fabrique à partir d’un étude de cas. Mettant en avant l’articulation entre les formes de la fiction et du documentaire, on réfléchira sur la représentation des territoires subjectifs, politiques et géo-affectifs dans son travail.
Masterclass animée par Alberto da Silva (Sorbonne Université).

Retrato de um certo Oriente, Marcelo Gomes, 2023

🔗 Réservations

Exposition photographique

Gardiens de l’Amazonie — Photographies de Antoine Olivier et J.L. Bulcão

  • Du 3 au 20 juin : 📍Champs-Élysées
  • Du 20 au 24 juin : 📍 Parvis de l’Hôtel de Ville

L’exposition née de la rencontre entre le designer français Antoine Olivier et le photographe brésilien J. L. Bulcão met en lumière la relation vitale entre les peuples de la forêt et la préservation de l’Amazonie. À travers des photographies en noir et blanc et en couleurs, elle dévoile le quotidien de communautés comme les seringueiros de Xapuri, les Indiens Sateré-Mawé, les cueilleurs d’açaí et les casseuses de noix babaçu. Chacune de ces populations, par leurs savoirs traditionnels et leurs luttes, incarne la résistance écologique.

Gardiens de l’Amazonie

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