« Les multinationales s’installent chez nous car elles savent qu’elles peuvent agir en toute impunité », enrage une Brésilienne noire. Au Brésil comme ailleurs, les populations racisées subissent de plein fouet un « racisme environnemental ».
Asphyxiés par les pollutions, expropriés de leurs terres ancestrales et méprisés par les pouvoirs en place : au Brésil, des millions d’indigènes et de descendants d’esclaves subissent de plein fouet la crise écologique. Ils et elles donnent un nom à cette injustice : le « racisme environnemental ». Le concept peine encore à émerger en France mais s’est répandu comme une traînée de poudre outre-Atlantique.
Dans le cadre d’une tournée en Europe pour dénoncer ces violences, une délégation noire brésilienne — des femmes en majorité — est passée par Paris. Lors d’une soirée au Centre international de culture populaire, elles ont insisté : il n’y aura pas de transformation écologique réelle sans la prise en compte des fondations racistes et coloniales de nos sociétés. Selon elles, l’indifférence des dirigeants face au changement climatique s’explique aussi par la couleur de peau de ses principales victimes.
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