L’un des avocats de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva a salué la décision comme celle d’un « 9 thermidor » brésilien. La fin de la « Terreur » infligée par le « Robespierre des tropiques » qu’il voit en Sergio Moro, le juge anticorruption parvenu à mettre sous les verrous une bonne partie des caciques de la politique brésilienne.
Des mots forts pour une décision lourde de sens : mardi 2 mai, la Cour suprême a décidé de libérer José Dirceu, l’un des ex-lieutenants de Lula. Ancien président du Parti des travailleurs (PT, gauche), M. Dirceu, était en prison depuis août 2015 dans le cadre de « Lava Jato » (lavage express), opération judiciaire qui a mis au jour un vaste système de pots-de-vin destiné principalement au financement de partis politiques, orchestré par des groupes de bâtiment et travaux publics en pillant les caisses du groupe public pétrolier Petrobras.