En 1992, Sao Paulo a vécu l’une des expériences les plus choquantes de son histoire récente : le massacre de Carandiru, grande prison du Brésil. A la suite d’une rébellion dans la prison qui a rassemblé plus de 8000 prisonniers, la police militaire, à la demande du gouverneur Fleury, a perpétré le massacre de 111 détenus. Une série de preuves démontrent comment s’est déroulé le massacre : une exécution particulièrement lâche, menée par la police à coups de fusils dans la nuque des détenus. Aujourd’hui, nous assistons à un autre épisode scandaleux de cette histoire.
Trois juges de la 4e chambre criminelle affirment qu’il n’y a pas suffisamment de preuves pour démontrer exactement quels crimes ont été commis. Comme l’examen balistique, qui n’a pas été fait à l’époque, est un échec, il n’y aurait soi-disant pas moyen de savoir quelle police a tué et qui elle a tué. Dans le doute, ils ont décidé d’annuler la déclaration de culpabilité. 111 personnes ont été tuées, aucun policier.
Lire la suite sur : Révolution Permanente