Objectifs
- Démystifier l’Amazonie.
- Montrer que l’Amazonie n’est pas qu’une forêt équatoriale.
- Etre amené à découvrir l’hétérogénéité de la forêt amazonienne.
- Faire comprendre que la forêt est loin d’être détruite partout mais essentiellement le long des axes routiers et que sans cesse les fronts pionniers progressent vers l’Ouest.
- Réaliser que l’exploitation économique de l’Amazonie n’est pas seulement forestière.
- Montrer que l’Amazonie est un centre d’enjeux géopolitiques, économiques, écologiques.
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Introduction au dossier
Amazonie : le stéréotype de la forêt vierge
Le mot suffit à évoquer la touffeur, l’ombre, la torpeur et les bruissements non identifiables d’un monde qui paraît immobile mais qui foisonne sous toutes les formes de la vie.
Par son mystère et sa luxuriance, l’Amazonie apparaît comme un monde anachronique, propice au rêve et à l’évasion. Ces forêts appellent au respect mais aussi à la fascination.
L’Amazonie apparaît à la fois réelle et inaccessible et sa luxuriance en fait un monde de l’excès où tout semble proliférer. L’Amazonie captive et émerveille les européens en quête d’Eldorado. C’est à juste titre, sans doute, que le mot désigne dans le langage courant une contrée « imaginaire » aux richesses surabondantes. D’ailleurs, la quête fiévreuse de ce mythe amazonien a attiré à la fois les explorateurs, les commerçants, les soldats et les missionnaires qui ont permis l’exploitation du bassin de l’Orénoque, de l’Amazonie et d’une grande partie de l’Amérique du Sud. La conquête de cet espace s’est faite par le fleuve et les hommes se sont de plus en plus profondément enfoncés dans la forêt pour découvrir un monde nouveau qui leur paraît d’une richesse extraordinaire.
Justification des mythes
Aborder l’Amazonie paraît extrêmement difficile tant il faut lever les mythes et combattre les idées reçues éloignées de la réalité.
* L’Amazonie fait rêver
Dès les premières approches, la notion d’Eldorado transparaît. Le mythe amazonien était né. L’inimaginable quête d’Eldorado était atteinte par les explorateurs et le paradis devenait terrestre. Mais mythes et symboles ont toujours deux faces : l’une attirante et l’autre repoussante, l’une rose et l’autre noire.
Les mythes anciens, roses, font référence à l’extrême fertilité de la terre prouvée par la luxuriance de la végétation, par l’ampleur de la biodiversité végétale, la richesse du sous-sol, l’extraordinaire éventail de la faune où se côtoient une multitude de mammifères, poissons, insectes et oiseaux ; le plus grand fleuve du monde, l’Amazone, impérial, qui draine des étendues immenses qui n’en finissent pas, a des ressources inépuisables : un paradis terrestre, un véritable Eldorado.
En parallèle à cette vision idyllique apparaissent également des mythes plus récents, noirs, qui dénoncent un milieu où la touffeur équatoriale, difficile à vivre, engendre un climat des plus insalubres avec son cortège de fièvres et de maladies redoutables et redoutées, la présence d’une faune dangereuse et agressive dont les attaques peuvent entraîner la mort, l’hostilité des populations locales indiennes qui n’hésitent pas à massacrer les conquistadors les plus zélés : un monde terrible, un Enfer Vert. Entre les potentialités rêvées et espérées de l’Amazonie, il est possible de lever les mythes anciens et récents liés à une méconnaissance totale de ce milieu.
L’Amazonie est en fait un monde hétérogène que la forêt vierge ne résume pas. Ses richesses ne sont pas inépuisables.
* L’Amazonie n’est pas qu’une forêt équatoriale
Trop souvent l’utilisation du mot « Amazonie » se restreint à la forêt tropicale sempervirente. L’Amazonie est une région, un espace convoité, exploité et peuplé qui s’aménage et s’urbanise sous le nom de région Nord.
La région Nord est une des cinq grandes régions administratives du Brésil, se différenciant des quatre autres et du reste du pays.
L’Amazonie possède une situation géographique précise et n’est pas seulement une forêt sempervirente.
* L’Amazonie : une frontière
L’Amazonie est une frontière ouverte à la colonisation voulue ou spontanée.
D’ambitieux projets et programmes ont attiré des milliers de colons d’origines différentes, de niveaux différents, tous venus dans le même but : s’enrichir et connaître une ascension sociale.
La frontière amazonienne peut être décrite comme une région de bonheur ou de malheur, de joie ou de tristesse tant la réussite des colons est difficile et aléatoire. C’est une zone qui aspire à se développer et à s’intégrer au territoire national sous l’impulsion de colons motivés.
Plan du dossier
INTRODUCTION
. Amazonie : le stéréotype de la forêt vierge.
. Amazonie : pas seulement une forêt équatoriale.
. Amazonie : une frontière.
I - L’AMAZONIE
1. Un espace qui n’est pas qu’une forêt.
2. De la frontière morte à l’arrière-pays et au front pionnier.
3. La diversité forestière ou l’hétérogénéité de la forêt amazonienne.
4. La destruction de la forêt.
II - LA COLONISATION ET L’EXPLOITATION DE L’AMAZONIE
1. Les motivations géopolitiques, économiques et sociales.
2. De l’Amazonie des fleuves à l’Amazonie des routes.
3. Les types de colonisation et d’exploitation.
4. L’exploitation forestière et l’organisation de l’espace en Amazonie.
CONCLUSION
. Amazonie : le monde de l’extractivisme.
. Amazonie : un espace colonisé et convoité.
. Amazonie : un espace au centre d’enjeux géopolitiques, économiques et écologiques.
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Source : Académie de Rouen