Alors que même les États-Unis et Natixis reconnaissent, ne serait-ce que conjoncturellement, que l’austérité fiscale doit cesser, d’autres continuent à y croire dur comme fer. C’est le cas du Brésil, mais il n’est pas le seul.
Le président brésilien Jaïr Bolsonaro a encore fait parler de lui dans la presse internationale dans son premier discours télévisé depuis le début de la pandémie. Il prétend que le virus n’est qu’une "petite grippe", considérant la commotion mondiale comme une simple "hystérie" alimentée par les médias. C’est certainement la première fois dans l’histoire que les tweets d’un chef d’État sont supprimés par Twitter au motif de "dommage réel aux personnes" après que Bolsonaro se soit pris en photo serrant la main de commerçants de la capitale Brasília, contre les orientations de l’OMS.
Mourir du coronavirus ou de faim ?
Tout cela est horrible, d’une insupportable provocation. Mais ce n’est pas le plus grave. Le vrai visage de ce gouvernement fasciste est de jouer du sort des plus pauvres pour préserver « la santé de l’économie », avant celle de son peuple. « Je pense aux vendeurs ambulants, à ceux qui vendent des brochettes dans la rue, aux domestiques, aux concierges. Je suis préoccupé à sauver ces vies du chômage, de la faim. Nous devons éviter la destruction des emplois », dit-il dans son deuxième discours le 31 mars, que certains ont considéré, à tort, plus consensuel.
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Article publié initialement en italien sur le blog du journal Il fatto quotidiano.