« La démocratie dans laquelle nous vivons est une hypocrisie »

 | Par João Pedro Stédile

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João Pedro Stédile, l’un des principaux dirigeants du Mouvement des sans terre (MST), raconte comment a débuté son militantisme ; il explique pourquoi il considère la réforme agraire comme bloquée, il nous parle de communication, de la gauche, d’environnement et du socialisme et affirme que : « les modèles actuels de représentativité écartent le peuple de la politique ».


Par Marcela Rocha

Source : Le monde diplomatique Brésil - 23/04/2008 -

Traduction : Monica SESSIN pour Autres Brésils


[...]

Comment est-ce que le MST juge le gouvernement Lula quant au processus de la réforme agraire ?
D’une certaine manière, j’y ai déjà répondu dans la précédente question. Dans un sens plus large, la réforme agraire, en tant que partie d’un projet de développement national, de redistribution de revenus et d’encouragement à l’industrialisation de l’intérieur du Pays est bloquée par le modèle économique actuel.
Du point de vu administratif, je pense que les domaine où le gouvernement Lula est le plus incompétent sont les ministères en lien avec la réforme agraire. Rien ne marche. Tout traîne et tout est incompétence. Et, pour ne pas être injuste, les seuls projets qui ont profité aux secteurs des Sans terre, ont été « Lumière pour tous » — qui est une démarche d’électrification en milieu rural — et un programme d’achat d’aliments de la Companhia Nacional de Abastecimento (Conab). Tous deux sont complémentaires et n’ont pas de conséquences sur la réforme agraire.

[...]

Le MST, ensemble avec d’autres mouvements sociaux, a lancé le journal Brasil de Fato. Quelles autres initiatives le mouvement a-t-il par rapport au secteur de la communication ?
Nous défendons la thèse selon laquelle la classe des travailleurs et toutes ses formes d’organisation doivent bâtir leurs propres moyens de communication de masse. Nous ne pouvons pas dépendre des soi-disants grands medias, qui sont le porte-parole de la classe dominante pour diffuser son point de vue parmi le peuple. Lamentablement, la gauche brésilienne n’a pas encore compris cela et de nombreuses forces se font encore des illusions en occupant de petits espaces dans la grande presse.
Nous devons faire plus d’efforts pour avoir nos propres radios, nos propres journaux, nos propres bulletins, prendre place sur Internet et avoir nos propres programmes de télévision. Et, pour tout cela, il doit y avoir une ligne politique directrice, construire ces moyens et leur donner la priorité. J’espère que les mouvements et la gauche apprendront cela, le plus tôt possible.

[...]


Lire l’entretien en entier :

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