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Présentation du distributeur
Etat du Pará, dans le Sud de l’Amazonie brésilienne. Terre d’or et de lumière étincelante, mais aussi terre d’illusions, de mensonges et de violence.
Séduits par de fausses promesses, des centaines de colons s’y rendent jour après jour, à la recherche d’un travail et d’une nouvelle vie.
Conduits sur les terres des immenses exploitations où l’on pratique l’élevage de bétail à grande échelle, les travailleurs sont alors le plus souvent réduits à des conditions d’esclavage : retenus, mal nourris et mal logés, ils sont aussi endettés artificiellement pour être privés de salaire.
Mais depuis longtemps déjà, un mouvement de résistance s’est organisé autour de Henri Burin des Roziers, un avocat et prêtre d’origine française. Depuis la Pastorale de la Terre de Xinguara où il travaille, il organise la lutte contre le travail forcé, il se bat pour la défense des paysans sans terre et la conquête de leurs droits. C’est clairement l’homme à abattre des grands fermiers qui le considèrent comme une menace contre la base de leur puissance : le monopole des terres.
Depuis 2003, le nouveau gouvernement brésilien reconnaît officiellement la pratique de l’esclavage sur son territoire et intensifie la lutte pour l’éradiquer. Les descentes des inspecteurs du travail ont déjà permis la libération de 20’000 travailleurs. Les fermiers sont conscients que l’impunité ne leur est plus complètement acquise mais parfois tentent le camouflage de leurs installations.
« Cette cause c’est la cause d’un autre modèle de développement agricole pour ce riche et immense pays, qui dispose de tant de terres, celui de l’agriculture familiale, de l’agriculture camponesa.
Le modèle qui prédomine actuellement, de l’agro-négoce, comme on l’appelle au Brésil, l’agrobusiness, favorise, de manière sauvage et incontrôlée, la concentration des terres, le vol des terres, en particulier des terres indigène, la pratique du travail esclave en vue de la grande production d’exportation, de bétail, de soja, qui pollue et détruit la nature, la forêt, les campagnes, les fleuves et rivières, déboisant chaque année des dizaines de milliers de kms2 (cette année plus de 20.000 kms2) pour créer toujours plus d’immenses pâturages pour d’immenses propriétés, en fonction uniquement du profit et non de l’homme et qui ne profite qu’à une élite.
L’autre modèle, celui de l’agriculture familiale, ou plus exactement de l’agriculture camponesa, préconise la distribution des terres et donc des emplois pour la population rurale locale, c’est un modèle qui se préoccupe d’arrêter la migration rurale vers la périphérie des villes, vers les favelas, qui vise à alimenter le marché de la population locale, régionale et nationale en produits agricoles diversifiés, naturels et sains, qui préserve la forêt, les rivières et la nature. » (Henri Burin des Roziers)
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<img1164|left> Stéphane Brasey - Filmographie
Altaripa, un navire pour remonter le temps de Stéphane Brasey et Laurent Huguenin-Elie, 34 min. Prod : Nomades Productions - Musée d’archéologie, NE Primé au festival du film d’archéologie de Nyon, et d’Amiens.
Un cargo des Pyramides à la mer noire de Stéphane Brasey et Laurent Huguenin-Elie, 30 min. Prod : Nomades Productions - TSR
Terre promise - les paysans sans terre du Brésil de Stéphane Brasey, 50 min Prod : Artémis - TSR Primé au Festival Médias Nord Sud 2001
Les fous de la Saint Jean de Stéphane Brasey et Luiz Fernando Guimaraes , 49 min Prod : TV Cultura (Sao Paulo)
La Légende de la terre dorée, de Stéphane Brasey, Artémis Films Productions, Genève, 2007, 55 minutes, 20 euros.