Source : FNGM
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L’objet de ce document est d’analyser l’avenir de l’Amazonie en tant que défi national et international, le débat politique sur le sort de cette région, ainsi que les grands problèmes et arguments liés à son développement. Il présente également la contribution et les propositions de la FASE (Federação de Órgãos para Assistência Social e Educacional – Fédération d’organisations pour l’aide sociale et éducative), ONG fondée en 1961 qui travaille dans tout le Brésil au développement local, communautaire et associatif.
Le sort de l’Amazonie est au cœur d’une grande bataille qui oppose pays riches et pays du sud. Cette bataille s’inscrit dans une guerre qui décidera du prix que devra payer chaque pays lors de l’inévitable répartition des coûts de la crise environnementale et des changements catastrophiques dans le climat mondial. Le Brésil, considéré comme la cinquième source d’émission de dioxyde de carbone au monde en raison de la déforestation, est redevenu la cible des critiques internationales de ceux qui pensent que le pays ne fait pas suffisamment d’efforts pour garantir la conservation de l’Amazonie. Au Brésil, ceux qui défendent à tout prix le développement de l’Amazonie répondent sans aucun scrupule que les pays riches ont déjà détruit leurs forêts et souhaitent à présent empêcher le Brésil de faire de même pour devenir un pays développé.
Le Plan de croissance accélérée (PAC) lancé récemment représente un éloignement de la position néolibérale qui constitue à nier le rôle du gouvernement dans l’économie. Avec le PAC, la « main invisible du marché » sera remplacée par « la main visible du gouvernement », qui aura encore une fois un rôle décisif « dans la planification et la définition des priorités, et dans l’articulation du secteur privé et du secteur public ». Tout comme d’autres importants investissements en infrastructures prévus pour l’Amazonie, ce plan met en lumière quelques uns des principaux problèmes que pose le modèle de développement de la région. Citons entre autres trois projets à fort impact social et environnemental, notamment la construction de centrales hydroélectriques et le goudronnage d’autoroutes, destinés à satisfaire les besoins des gros producteurs.
Face aux intérêts des multinationales, les soi-disant national-développementalistes continuent à défendre des projets de production de produits de base à forte intensité énergétique qui ne protègent ni l’environnement ni les segments les plus vulnérables de la population, à savoir les indigènes, les agriculteurs et les paysans. Après plusieurs années d’expérience dans la région de l’Amazonie, la FASE se doit de mettre ses connaissances au service d’un projet plus important, dans le cadre d’un réseau organisé de la société civile de l’Amazonie. Le combat pour une Amazonie durable, démocratique et solidaire, compte déjà parmi ses alliés un large éventail de mouvements sociaux, d’associations, de coopératives et d’organisations de la société civile. Les engagements de la FASE portent sur la lutte pour la réforme agraire et la régularisation des terres, la lutte pour la réforme urbaine, la garantie de la sécurité alimentaire, l’extension des activités de commerce équitable et de solidarité, la consommation durable et la consolidation de l’agro-écologie.
Télécharger les engagements de la FASE :
"FASE’s Commitment to a Sustainable and Democratic Amazon"
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