L’Incubateur Technologique de Coopératives Populaires de l’Université Fédérale du Ceará (UFC) est le deuxième créé au Brésil et le premier pour le nombre d’initiatives en cours. Depuis douze ans, il promeut le renforcement de petites initiatives de production comme moyen de correction des distorsions sociales et économiques actuelles. En dépit des différents obstacles à affronter pour faire face à la concurrence des grandes entreprises, le coordinateur du projet, Osmar de Sá Ponte Júnior, voit dans ces initiatives un moyen de promotion d’une économie basée sur la production collective et solidaire où chacun a le droit de s’exprimer et de décider.
<img1656|center>
Entretien réalisé par la rédaction de Adital
SOURCE : ENVOLVERDE - 27/10/2008
Traduction : Roger Guilloux pour Autres Brésils
Adital – Depuis combien de temps l’incubateur existe-t-il et pour répondre à quels besoins a-t-il été créé ?
Osmar de Sá Ponte – L’incubateur a commencé comme projet issu des activités induites par l’Action Citoyenne et de Combat contre la faim de Betinho. A cette époque-là, il coordonnait les initiatives du Coep, le Comité d’Entités Publiques de Combat contre la Faim et pour la Vie. Il y avait beaucoup d’actions de solidarité mais de type conventionnel, sur la base du don d’aliments et de vêtements. Cette action, avec l’appui, d’entités publiques telles que l’UFC, a évolué vers une action plus propositionnelle visant à mettre en place les conditions de création d’emplois et de revenus. On a constaté que la majorité des personnes qui vivaient dans cette situation de famine et de pauvreté, n’avaient jamais eu accès à un travail autre que informel dans leur vie. C’est alors qu’a surgi l’opportunité de créer des coopératives populaires qui donneraient à ces personnes la possibilité de se lancer dans des entreprises autogérées avec l’appui de l’université. Cela fait 12 ans que notre incubateur existe, c’est le deuxième en date, celui qui a le plus grand nombre de projets en cours, 45 actuellement. A l’origine, il s’agissait pour nous d’offrir ce service aux populations de la périphérie des grandes villes. Avec le temps, le processus est devenu plus complexe et le public des incubateurs a inclus d’autres formes de chômage. Aujourd’hui, nous faisons face à un autre scénario, principalement dans le secteur des occupations de terres.
[...]
Lire la suite de l’entretien :
<doc1657|center>