Entretien avec Valério Arcary
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Par José Arbex Jr., journaliste et éditeur spécial de Caros Amigos.
Source : Revue Caros Amigos – mars 2008
Traduction : Karine Lehmann pour Autres Brésils
Que se passe-t-il en Amérique Latine ? Sommes-nous en train de vivre une nouvelle époque révolutionnaire ?
L’Amérique Latine est arrivée à une nouvelle impasse historique. Il y a une crise d’ampleur catastrophique, à cause de la recolonisation qui s’est accentuée dans les années 1990. Ces quinze dernières années, nous avons souffert du processus de “dénationalisation” et de désindustrialisation, d’augmentation des inégalités sociales. Ce processus, plus ou moins accentué dans l’un ou l’autre pays, a fait que toutes les plaies historiques de notre continent ont acquis des proportions colossales. Aujourd’hui, la majorité de la population vit dans la misère biologique, consommant à peine les 2000 calories par jour indispensables pour qu’une personne conserve un minimum de santé physique et mentale. Malgré les taxes officielles de scolarité élevées, plus de la moitié de la population n’attribue aucune signification au langage écrit. La concentration de la propriété, urbaine ou rurale, agraire ou industrielle, du mobilier ou de l’immobilier, acquiert des dimensions beaucoup plus élevées que par le passé. Tous ces éléments se sont accumulés de telle façon qu’une expérience historique s’est épuisée. A partir du nouveau millénaire, une situation révolutionnaire s’est ouverte sur l’ensemble du continent, avec des situations nationales différentes.
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