"Un père suruwaha et son fils ; Brésil. Des missionnaires évangéliques ont, à plusieurs reprises, accusé à tort la tribu d’infanticide."
© Adriana Huber/Survival
Dans un communiqué de presse officiel, les organisateurs des Jeux paralympiques ont accusé les peuples autochtones brésiliens d’infanticide, d’abus sexuels, de viols, d’esclavage, de torture et d’autres ‘pratiques traditionnelles dangereuses’, ce qui a suscité la colère de défenseurs des droits de l’homme.
Les organisateurs ont également apporté leur soutien à la ’Loi de Muwaji’, un projet de loi présenté au Brésil par les missionnaires évangéliques qui permettrait de diviser les familles autochtones.
Citant le cas d’Iganani Suruwaha, une jeune autochtone atteinte de paralysie cérébrale et dont la mère avait fui sa communauté pour se réfugier chez les missionnaires évangéliques, le communiqué de presse stipule :
‘En août 2015, la Chambre des députés a approuvé la « Loi de Muwaji » qui vise à combattre les pratiques traditionnelles dangereuses au sein des communautés autochtones telles que l’infanticide ou les homicides, les abus sexuels, les viols individuels ou collectifs, l’esclavage, la torture, l’abandon de personnes dans le besoin et la violence domestique.’
Cette loi permet aux autorités de retirer les enfants autochtones de leurs familles. Elle exige des membres d’une communauté de rapporter toute situation de femme enceinte ‘à risque’. La loi s’applique à tous, y compris aux futurs pères et aux autres membres de la famille. Tous ceux qui manquent à ce devoir et ne déclarent pas cette grossesse, réelle ou simplement soupçonnée, commettent un crime qui peut leur valoir des poursuites
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