Polémiste, excentrique et provocatrice, Hilda Hilst a produit plus de 40 titres parmi de la poésie, du théâtre et de la fiction, et elle a écrit durant presque 50 ans. Elle mourut à 73 ans, victime d’une déficience multiple des organes et des systèmes.
“La poésie est un don divin, une fièvre physique. C’est une sorte d’extase qui vient et s’achève soudainement ”, a dit Hilda Hilst lors d’une interview.
Formée en droit par l’Université de São Paulo (USP), elle a commencé sa production littéraire à São Paulo, avec le livre de poèmes Presságio (1950), et le livre de fiction Fluxo-Floema (1970). Ce n’est cependant qu’en 1990 que Hilda a acquis de la notoriété dans la presse.
La Casa do Sol, dans l’État de Campinas, demeure où a vécu Hilda Hilst de ses 36 ans jusqu’à sa mort, est aujourd’hui un patrimoine culturel protégé, administré par l’institut qui porte son nom, ouvert au public et aux artistes en résidence. Elle a produit une bonne partie de ses livres dans ce lieu.
“Quand vous entrez dans la Casa do Sol, vous trouvez une horloge sur un mur rose, avec la phrase : "il est plus tard que vous le supposez" qui fait immédiatement méditer sur le temps”, décrit Geruza Zelnys dans un article spécial publié par Brasil de Fato en 2022, sur la vie et l’oeuvre de Hilda Hilst.
Selon Geruza Zelnys, qui porte sur elle le titre d’un livre de Hilda “Tu não te moves de Ti “, l’ouvrage de Hilda est atemporel et dialogue avec notre temps suivant des questions qui n’ont pas été résolues, soit de nature humaine, soit de nature politique.
“Ce qui retient le plus mon attention dans l’œuvre de Hilda est son caractère subversif. Subversif, non seulement par la transgression de ces codes sociaux, mais aussi par la perception que rien n’est tel qu’il paraît. Dans son œuvre, les choses peuvent être absurdement contradictoires, ce qui démontre comment est la nature humaine en soi. Ce sentiment que nous n’avons aucun contrôle sur rien mais la capacité absurde de contestation de chacun”, a observé Geruza.
En Français
-* Contes sarcastiques (Fragments érotiques), traduit par Maryvonne Lapouge-Petorelli, Paris, Gallimard, coll. « L’Arpenteur », 1994.-* L’Obscène Madame D. suivi de Le Chien, traduit par Maryvonne Lapouge-Petorelli, Paris, Gallimard, coll. « L’Arpenteur », 1997-* Rutilant Néant : et autres fictions, traduit par Ilda Mendes Dos Santos, Paris, Caractères, coll. « Ailleurs-là-bas », 2005