Propos recueillis par Eduardo Carvalho - Carta Maior
Traduction : Lucia Danon pour Autres Brésils
Carta Maior – Avant que je n’oublie, je souhaiterais te transmettre les remerciements
d’Emir Sader pour avoir signé le manifeste en sa défense dans le procès intenté par le
sénateur Bornhausen...
<img837|center> AB – J’ai eu une idée, je pense qu’elle est encore meilleure que celle de signer le
manifeste. Nous devrions prendre l’article d’Emir, à l’origine de cette condamnation, et
le publier à nouveau, non plus signé par Emir, mais par tous ceux qui ont adhéré au
manifeste. Commencer, par exemple, par Antonio Candido, cet emblème de
l’intelligentsia brésilienne, ou par des juristes, comme Fabio Konder Comparato.
Pour montrer qu’il ne s’agit pas d’un élan de jeunes romantiques, ou même de vieux
romantiques, mais de quelque chose de légal, pour montrer que nous avons le droit de
dire ce qu’Emir a dit ! Nous pouvons, ainsi, signer en tant que co-auteurs. Que fera le
juge ? Il nous poursuivra tous ? Il nous condamnera à perdre nos emplois ? Il me semble
qu’un homme politique qui traite un million de pétistes [adhérents du Parti des
travailleurs, PT] de « race » dont il faut se débarrasser, commet, lui, une faute grave, qui
peut être sanctionnée par la loi.
[...]
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