« Mon utérus a le droit d’avoir peur », lit-on sur les pancartes d’une manifestation au Brésil. À Rio, les femmes se sont mobilisées dans la rue pour revendiquer le maintien du droit à l’IVG. « Les gens ne devraient pas avoir peur de l’avortement, les gens devraient avoir peur de forcer quelqu’un à être mère », clamait une femme en tenant un bébé. À São Paulo, certaines ont même défilé seins nus, une manière de souligner que leur corps leur appartient. Dans le pays, beaucoup appréhendent l’avenir depuis que le Congrès va présenter un amendement indiquant que le droit à la vie est « inviolable dès la conception ». Une inscription qui menace de supprimer complètement le droit à l’IVG, déjà fortement limité. L’avortement est jusque-là seulement autorisé s’il y a eu viol, si le fœtus est atteint d’anencéphalie - c’est-à-dire sans cerveau - ou si la grossesse menace la vie de la mère. Les femmes qui avortent hors de ces cas risquent jusqu’à trois ans de prison.
Droit à l’avortement : les femmes se mobilisent au Brésil
Voir en ligne : Le journal des femmes