Discours d’investiture du Président Lula au Congrès National brésilien

« Les droits et les intérêts de la population, le renforcement de la démocratie et la réaffirmation de la souveraineté nationale seront les piliers de notre gouvernement »

Texte traduit et annoté par Sarah Ramalho, membre de l’Observatoire électoral 2022 de l’Amérique latine de l’IRIS.

Pour la troisième fois, je me présente devant ce Congrès national afin de remercier le peuple brésilien pour le vote de confiance qu’il nous a octroyé. Je renouvelle mon serment de fidélité à la Constitution de la République, avec le vice-président Geraldo Alckmin et les ministres qui vont œuvrer, avec nous, pour le Brésil.

Si nous nous trouvons ici aujourd’hui, c’est grâce à la conscience politique de la société brésilienne et au front démocratique que nous avons formé tout au long de cette campagne électorale historique.

C’est la démocratie qui a triomphé lors de cette élection, l’emportant contre la plus
importante mobilisation de ressources publiques et privées jamais vue, les menaces les plus violentes prononcées contre le droit de vote, la plus abjecte des campagnes fondées sur le mensonge et la haine et organisée dans le but de manipuler et d’oppresser l’électorat.

Jamais les ressources de l’État ne furent ainsi détournées au profit d’un projet autoritariste.
Jamais la machine publique ne fut à ce point dévoyée des garde-fous républicains. Jamais les électeurs ne furent brimés de la sorte par le pouvoir économique et les mensonges diffusés à échelle industrielle.
Malgré tout cela, c’est la décision des urnes qui l’a emporté, grâce à un système électoral connu à l’échelle internationale pour son efficacité à collecter et décompter les voix. L’attitude courageuse du pouvoir judiciaire et notamment celle du Tribunal supérieur électoral (TSE), furent fondamentales pour faire prévaloir la vérité des urnes sur la violence de ses détracteurs.

Chers amis et amies, de retour dans la salle plénière de la Chambre des députés, où j’ai participé à l’Assemblée constituante de 1988, je me souviens avec émotion des luttes que nous avons menées ici, démocratiquement, pour inscrire dans la Constitution le plus large socle de droits sociaux, individuels et collectifs au profit de la population et de la souveraineté nationale.

Il y a vingt ans, lorsque j’ai été élu président pour la première fois, aux côtés de mon collègue vice-président José Alencar, j’ai commencé mon discours d’investiture par le mot "changement". Le changement que nous voulions consistait simplement à mettre en pratique les principes constitutionnels. À commencer par le droit à une vie digne, sans souffrir de la faim, avec un accès à l’emploi, à la santé et à l’éducation.

« Devoir réitérer cet engagement aujourd’hui - face à l’avancée de la misère et au retour de la faim, que nous avions vaincue - est le symptôme le plus grave de la dévastation qui a été infligée au pays ces dernières années.
Aujourd’hui, nous adressons au Brésil un message d’espoir et de reconstruction. Le grand édifice de droits, de souveraineté et de développement que cette Nation a construit depuis 1988 a été systématiquement démoli ces dernières années. C’est à la restauration de cet édifice de droits et de valeurs nationales que nous consacrerons tous nos efforts.

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