Dilemmes de la gauche brésilienne

 | Par Plínio de Arruda Sampaio

Ils sont nombreux, les partis et mouvements populaires de la gauche latino-américaine qui n’arrivent pas à comprendre la conjoncture brésilienne. Ce n’est pas pour rien. Comment est-il possible qu’un leader populaire et son parti socialiste, après avoir proposé durant vingt ans un programme, en adoptent un autre, diamétralement opposé, en arrivant au pouvoir ? D’un autre côté, comment peut-on expliquer que, malgré cette évidente trahison, la côte de popularité de Lula et du Parti des Travailleurs (PT) continue à être élevée ?

Une histoire de paternalisme

Pour répondre à ces deux questions, il est indispensable de commencer par un examen des caractéristiques générales de la population brésilienne.

Depuis la période coloniale, la population brésilienne s’est divisée en trois grands secteurs : les seigneurs de la terre, les esclaves et les hommes libres pauvres, obligés à vivre des faveurs des premiers. L’esclavage n’a été aboli qu’en 1888 et n’a pas été suivi d’une réforme agraire, de telle manière qu’il n’y a pas eu de modification profonde des caractéristiques de la société coloniale.

Le capitalisme brésilien a ainsi hérité d’un large contingent de « sujets monétaires sans argent », des personnes qui ne peuvent survivre qu’en marge de la société ou sous la protection d’un puissant.

De cette donnée structurelle est surgie « la culture de la faveur ».

Les Brésiliens pauvres cherchent désespérément un puissant parrain à qui ils peuvent s’adresser pour obtenir un emploi, payer les frais d’inscription d’un enfant dans une école, hospitaliser un malade dans un institut public.

Quand cette culture de la faveur se manifeste au niveau politique, ces Brésiliens cherchent un père. Vargas, Quadros, Goulart sont des exemples de leadership paternaliste, fondé sur cette culture.

[...]


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