Par Raúl Zibechi
« Pour l’amour du fleuve, pour l’amour du peuple riverain du San Francisco et du peuple du Nordeste », dit l’évêque de Barra âgé de 61 ans, Luiz Flavio Cappio. « Je suis en train de faire ce jeûne ». « Ce que Monseigneur Cappio revendique est simple et démocratique - dit Frei Betto, qui a fait partie du gouvernement de Lula da Silva -, que le gouvernement débatte de ce projet avec la société, surtout avec les riverains du fleuve San Francisco ».
Leonardo Boff, quant à lui, est à la tête d’un manifeste dans lequel il signale : « Nous rejetons l’actuel projet du gouvernement fédéral de dérivation du fleuve San Francisco » car « il n’est pas démocratique, puisqu’il ne démocratise pas l’accès à l’eau pour les personnes qui ont soif dans la région semi-aride ».
Le président Lula affirme que les travaux apporteront de l’eau à 12 millions de pauvres et qu’« entre l’évêque et les pauvres, je suis du côté des pauvres ». Son ministre de l’Intégration nationale, Geddel Vieira, accuse l’évêque d’être « l’ennemi numéro un de la démocratie ». C’est la première fois que les mouvements sociaux et d’éminents intellectuels se heurtent frontalement à Lula, sur un sujet qui ne permet pas deux lectures.
[...]
Lire le texte en entier :