En octobre 2022, Autres Brésils, le Front Brésil Populaire, le Front Peuple Sans Peur, les associations, les mouvements sociaux et les peuples démocratiques du monde entier se félicitaient de la victoire du candidat Luiz Inácio Lula Da Silva (Lula), réélu pour la troisième fois Président du Brésil - ceci après une période électorale difficile et houleuse durant laquelle le candidat à sa propre réélection, Jair Bolsonaro, a remis sans cesse en question un processus électoral respectueux de la démocratie.
Cependant, en novembre de la même année, dans sa lettre d’information, Autres Brésils mettait en garde contre « l’importante polarisation qui fissure la société brésilienne ». En effet, dès la fin du mois d’octobre, des groupements d’individus d’extrême droite essayaient de remettre en cause le résultat de l’élection.
Puis, « On a soufflé. Juste une semaine » : comme l’écrit Eliane Brum le 9 janvier dans le journal on-line Sumaúma/ : « Pas d’amnistie pour Bolsonaro et ses terroristes ».
Une « pause » de courte durée, malgré l’installation de « campements » de militants pro-bolsonaristes devant plusieurs casernes, réclamant une intervention militaire pour destituer le Président récemment élu.
Le 8 janvier 2023, les journalistes du monde entier relayaient les images terrifiantes de l’assaut des lieux de pouvoir à Brasília (le Congrès National, la Cour suprême Fédérale et le Palais du Planalto, siège de la Présidence) par des milliers de personnes arborant le drapeau brésilien, détruisant sauvagement des équipements, les portraits des anciens présidents du Brésil (excepté celui de Jair Bolsonaro), des œuvres d’art, des archives, volant des armes et hurlant que le Brésil était en danger suite à l’accession démocratique du Président Lula au pouvoir.
Sans aucun doute, ce mouvement d’une rare violence, non réprimé par les forces de police durant quelques heures, faisait écho aux discours d’investiture du Président et de ses ministres. Selon les journalistes brésiliens, il a été organisé et financé. Des bus sont venus de plusieurs villes du pays pour y prendre part. Une enquête a été ouverte depuis.
Vous retrouverez sur notre site le discours d’investiture du Président Lula et celui du Ministre des Droits de l’Homme et de la Citoyenneté, Sivio de Almeida.
Le refus du résultat des élections pas des millions de brésiliens est bien réel. Une partie d’entre eux est totalement radicalisée et s’exprime de manière violente, verbalement ou par des actions de destruction, des barrages de route, des campements illégaux etc. Le journaliste Vladimir Safatle fait une brillante analyse de la situation actuelle dans son article « Utiliser la force contre la force » paru dans la revue Cult.
L’engagement de ces militants radicalisés n’est pas fini. Les forces démocratiques doivent rester en état d’alerte. L’association Autres Brésils et la Coalition Solidarité Brésil resteront extrêmement vigilantes.
L’association Autres Brésils a été sollicitée par de nombreux médias suite à ces tragiques événements. Vous pourrez retrouver l’enregistrement de certains des programmes télévisés ou radiophoniques avec ces liens :
Nous rappelons également que d’excellents articles et analyses de la Coalition Solidarité Brésil peuvent être lus sur le site Le Brésil résiste .
Vous y trouverez, entre autres, le « Baromètre d’alerte de la situation des Droits Humains au Brésil 2019-2022 »
Bonne année solidaire et vigilante à toutes et tous
Autres Brésils