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Avec sa décision concernant José Dirceu, condamné en première instance à plus de trente ans de prison dans le cadre de l’opération « Lava Jato », la Cour suprême inflige un revers au juge Sergio Moro.

L’Opération « Carne Fraca » dévoile un réseau de corruption qui implique des abattoirs et des contrôleurs agricoles libérant des produits sans vérification, y compris des viandes impropres à la consommation.

Le groupe Odebrecht est au centre des attentions. Des révélations mettent à nouveau en cause le président Temer et ses ministres. Odebrecht aurait versé des pots-de-vin dans une douzaine de pays.

Sauf Dilma Rousseff, Présidente destituée, mais dont le nom n’a jamais été mentionné par les 77 délateurs entendus par la justice dans l’enquête sur le vaste réseau de corruption qui touche toute les classe politique.

Bravache, le Sénat, dans un ultime coup de théâtre, a décidé mardi de défier l’autorité judiciaire et de maintenir le président dans ses fonctions en attendant le verdict définitif des juges de la Cour suprême, prévu mercredi.

Alors que des élus du Parlement envisagent de voter des mesures limitant le pouvoir des juges, la foule est descendue dans la rue pour exprimer son ras-le-bol de la corruption et soutenir l’opération “mains propres” contre le scandale Petrobras.

Le ministre démissionnaire de la Culture disposerait de l’enregistrement d’une réunion au cours de laquelle le président brésilien aurait exercé une pression en faveur d’une issue favorable à un projet immobilier contestable. Députés et sénateurs de l’opposition réclament sa destitution

Il a fallu que le scandale atteigne le président brésilien, Michel Temer, et affole les marchés financiers, pour que le ministre Geddel Vieira Lima, chargé des relations institutionnelles, en particulier avec le Parlement et les partis, présente sa démission au chef de l’Etat.

« Celui qui assume le rôle de juge aujourd’hui doit [savoir] que demain il peut être jugé ». En dépit de ces menaces, d’ultimes recours de la dernière chance et de prières, Eduardo Cunha, ex-président de la Chambre des députés suspendu depuis mai, accusé de corruption et de blanchiment d’argent a été mis à mort politiquement, lundi 12 septembre peu avant minuit, par ses homologues aux cris de « Fora Cunha » (Dégage Cunha).

Les milices sont des mafias, issues de l’union perverse de la politique et de la police corrompue et infiltrée au coeur même de l’Etat. Car à Rio de Janeiro, depuis quelques années, le trafic de drogue n’est plus la vraie menace. L’ennemi a changé.