Brésil, le nouveau labo néoliberal

Entrée en vigueur le 11 novembre, la nouvelle loi travail dérégule le marché de l’emploi. Avec 5 % d’approbation, le gouvernement ne règne pas seulement sans le peuple, mais également contre lui.

Le mur est tombé. Le Brésil est la coqueluche de la gauche. On y croit. Luiz Inácio Lula da Silva, chef charismatique du Parti des travailleurs (PT), ex-métalo et syndicaliste, est élu président. Une première fois en 2002, puis une seconde fois en 2006. Sa protégée, Dilma Rousseff, lui succède en 2010. Tout indique que le Brésil est bien lancé. On ne peut plus le taxer d’être cet éternel « pays d’avenir et qui le restera », pour reprendre les paroles attribuées au général De Gaulle, elles-mêmes en écho ironique au Brésil, terre d’avenir déjà prophétisé par Stefan Zweig, en 1941. Le Brésil allait connaître, à son tour, ses Trente Glorieuses. Malheureusement, il n’en fut rien. La présidente Rousseff fut destituée par un coup d’Etat d’un type nouveau : non pas militaire, mais médiatique et juridique avant de devenir parlementaire. Michel Temer, son ex-coéquipier, a pris le pouvoir. Pour stopper l’avancée des enquêtes judiciaires sur la corruption généralisée, il fallait écarter la Présidente, pourtant élue avec 62 millions de voix. Depuis, on s’est rendu compte qu’au Brésil, la démocratie instaurée en 1988 après deux décennies de dictature, n’était pas la règle, mais bien l’exception historique. Les preuves de corruption contre Temer, ses ministres et une bonne partie des élus qui siègent au Parlement et au Sénat, sont accablantes. Malgré tout, les deux tentatives les plus récentes pour destituer Temer, la première en août, pour cause de corruption passive, la deuxième, en octobre, pour cause d’obstruction à la justice et formation de bande criminelle, n’ont pas abouti. En ces temps d’austérité radicale, avec un budget plafonné pour les vingt ans à venir (!), le gouvernement a acheté le soutien des élus. Tout compte fait, cela aura coûté un peu moins de 20 milliards de réaux (5,25 milliards d’euros), qui auraient pu être investis dans la santé, l’éducation, la science et la technologie. Le peuple souffre. Depuis la fin des Jeux olympiques, Rio de Janeiro est redevenu une zone d’insécurité avec violences multiformes, guerre entre factions du trafic de drogues, « opérations » désormais chroniques de la police militaire, laquelle lance des tanks de combat à l’assaut des favelas, et un commerce informel qui se répand sur les trottoirs face aux devantures de boutiques en faillite. Le sentiment d’insécurité s’est installé dans la ville...

Voir en ligne : Libération

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