Brésil : le gigantesque musée-cimetière d’esclaves contraint de fermer ses portes

 | Par Elodie Descamps

50 000 cadavres d’esclaves. C’est le nombre estimé de dépouilles enterrées sous l’habitation de Merced Guimarães à Rio. Transformé en musée-cimetière en 2005, ce mémorial sans équivalent va fermer ses portes au public en raison de la suppression de sa subvention par le gouvernement de Michel Temer.

Fers d’esclave. © Wikimedia Commons / Antoinetav

En 1996, alors qu’ils réalisent des travaux de rénovation dans son jardin, les ouvriers de Merced Guimarães tombent sur des empilements osseux. Cette Brésilienne pense d’abord à des restes d’animaux. Mais en y regardant de plus près, elle comprend qu’il s’agit d’ossements humains. Sans le savoir, au 36 rue Pedro Ernesto, dans le quartier de Gambo à Rio, elle venait de mettre la main sur le plus grand cimetière d’esclaves des Amériques. Selon l’archéologue Reinaldo Tavares, interrogé par l’AFP, cette fosse commune aurait servi de 1769 à 1830. Et si l’on ne sait pas exactement combien de corps gisent dans ses entrailles, les estimations les plus prudentes affichent 50 000.

L’indéniable succès touristique de cet Institut n’a pas empêché le gouvernement de Michel Temer de supprimer sa subvention à compter du mois de juillet, invoquant la « récession économique ».

D’après les propos recueillis par l’AFP auprès du secrétaire général du musée Antonio Carlos Rodrigues, « le gouvernement brésilien n’a pas et n’a jamais eu aucun intérêt dans ces questions-là. Le problème n’est pas la crise financière d’aujourd’hui. Cela dure depuis des années ».

Voir en ligne : Jeune Afrique

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