Les festivités du carnaval de Rio ont débuté vendredi 24 février au Brésil et se poursuivront jusqu’à jeudi prochain. Cette année, pour la première fois, le nouveau maire évangélique de la ville, Marcello Crivella, n’a pas remis les clefs au roi Momo. Une première aux allures d’action politique puisque les évangéliques sont contre le carnaval.
Une école de samba défile pour la défense des tribus indiennes
Dans les cortèges aussi, c’est de politique que l’on parle et notamment de la condition des Indiens. Les blocos, ces groupes de musiciens qui défilent dans les rues chantent du « Fora Temer ! » (Dehors Temer !). Message à l’adresse du président brésilien honni Michel Temer honni, comme le rappelle Tania, une opposante : « Je crois que c’est important même pendant le carnaval de manifester notre insatisfaction. Et comme on en a ras-le-bol de ce gouvernement illégitime, alors disons le : ’Dehors Temer’ » !
Mais cette année, la vraie polémique est au défilé des écoles de samba et dans son groupe d’honneur, à l’école de samba Imperatriz, auteur d’un samba qui met à l’honneur les peuples de l’Amazonie et leur lutte contre le barrage de Belo Monte, qualifié de « Belo monstre » qui dévore les forêts et assèche les fleuves. Ces mots ont provoqué la fureur des députés qui s’opposent aux droits des Indiens et ont menacé de sanctions l’école Imperatriz.