Les sociétés civiles des pays du Nord prennent conscience du fait que derrière le « bas » prix de l’énergie nucléaire se cache un coût invisible pour les générations futures chargées de recycler les déchets radioactifs. De même, au Brésil, il y a une prise de conscience de certains impacts négatifs d’une forme de production d’énergie pourtant sensée être parmi les plus propres : l’énergie hydroélectrique.
Expulsés de leurs terres, les petits paysans sont séparés de leurs moyens de subsistance qui leur assuraient l’alimentation et une certaine dignité dans la pauvreté. Les personnes affectés par les constructions des 1369 barrages - dont 1.059 sont en opération actuellement - se comptent en millions. Beaucoup d’entre elles se retrouvent dans les banlieues des villes avec très peu d’argent qui ne peut leur assurer un retour à la terre. Le MAB, mouvement des personnes atteintes par les barrages, s’insurge contre le modèle énergétique du gouvernement brésilien et la voracité de Tractebel qui ne cherche qu’à construire des barrages vite et à bon marché.
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