Un vent de panique souffle sur le Brésil. Après la grève de la police dans l’Etat d’Espirito Santo, dont les villes sont transformées depuis une semaine en cités fantômes, l’Etat de Rio, le deuxième en population du pays, redoutait vendredi une contamination du mouvement. A Vitória et Vila Velha (Espirito Santo), les effectifs de la police militaire (PM) ont cessé le travail lundi, pour obtenir des augmentations de salaires après sept ans de stagnation. A 780 euros mensuels, ils se disent les moins bien payés du Brésil. N’ayant pas le droit de grève, en tant que militaires, ils ont employé un subterfuge : leurs épouses et proches ont symboliquement bloqué les accès aux casernes.
L’absence de patrouilles de police a engendré une vague de criminalité : magasins pillés, autobus rançonnés, voitures brûlées… Le bilan non officiel s’élevait jeudi soir à 121 homicides.
Publié le 10 février 2017
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