Il aura suffi de 30 centimes de real (7 centimes d’euro) pour que les rues de Sao Paulo s’embrasent. Mardi 12 janvier, de nouvelles manifestations pour protester contre la hausse du prix des transports publics dans la mégalopole brésilienne – le ticket du bus est passé de 3,50 reais à 3,80 reais le 9 janvier – ont dégénéré. Débutée à 17 heures, la manifestation a viré en affrontements entre jeunes et forces de l’ordre dans la soirée, les policiers en moto pourchassant les manifestants sur les trottoirs en leur jetant des bombes lacrymogènes. En riposte : des jets de pierres, de la casse et quelques poubelles brûlées.
Selon le Movimento Passe Livre (MPL, « mouvement pour le transport gratuit » en portugais) à l’origine de cette démonstration pour réclamer l’amélioration des transports publics, entre 25 et 28 manifestants blessés ont dû être conduits à l’hôpital. Selon les autorités, huit autres ont été arrêtés, la plupart avant même le début des événements. Une démonstration de sévérité de la part des forces de l’ordre déterminées à intimider les casseurs, qualifiés de « Black Blocs », quitte à s’en prendre à des citoyens pacifiques. « C’est la première fois que je suis frappé gratuitement », témoigne ainsi Eber Veloso, un étudiant de 28 ans, le visage ensanglanté.
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