Neuf mois après le « coup fourré d’État » qui a écarté Dilma Rousseff (Parti des Travailleurs) et permis à la droite brésilienne de revenir au pouvoir sans passer par les urnes, la guerre est déclarée entre le Président Michel Temer (Parti du Mouvement démocratique brésilien, PMDB), principal bénéficiaire de cette destitution, et les magistrats chargés de la gigantesque opération anticorruption Lava Jato (lavage auto). Celle-ci menace d’ailleurs d’engloutir une bonne partie du personnel politique.
Mais au-delà du maintien de Michel Temer au palais du Planalto (l’Élysée brésilien), c’est bien la question de l’amnistie et des enquêtes concernant la classe politique qui se joue dans ce bras de fer à l’issue imprévisible.