Selon le gouvernement, les familles de 320 morts ou disparus politiques ont déjà été indemnisées par la commission qui existe depuis neuf ans. Il resterait à analyser le cas de 102 victimes de la dictature.
En 1979, le régime militaire avait proclamé une « Loi d’amnistie » qui permettait le retour des exilés politiques au Brésil mais protégeait en même temps les auteurs de violations des droits de l’homme.
Un décret signé par l’ancien président Fernando Henrique Cardoso en décembre 2002 stipule que les dossiers de la dictature brésilienne, catalogués comme secrets et ultra-secrets, devaient rester scellés pendant 50 ans.
Mais, le 28 octobre dernier, le président Lula s’est dit disposé à ouvrir les archives, mais de « façon prudente ».
La Commission des morts et disparus politiques de la dictature, dépendant du secrétariat spécial des droits de l’Homme, organisme directement lié à la présidence de la république, est pourtant qualifiée de véritable « farce » par M. Pinaud, qui se plaint de n’avoir eu aucun appui.
Le mois dernier, Me Pinaud avait déjà menacé de quitter son poste à la suite de la publication d’un communiqué de l’Armée ayant fait l’apologie du régime militaire. Ce communiqué, qui avait conduit le ministre de la Défense, José Viegas, à démissionner, avait relancé le débat sur l’ouverture des archives de la dictature.
Source AFP - 16 nov 2004