Plus rapide que Bolt sur 100 m, moins de 9 secondes, une seule phrase. Lors de la cérémonie d’inauguration des JO, le Président par intérim, Michel Temer, a voulu expédier son discours d’ouverture au plus vite. Ça n’a pas suffi pour éviter les huées du stade. Lors de la cérémonie de clôture, il a préféré ne pas apparaître.
Les quelques bonnes surprises sportives venues égayer les supporters brésiliens, au comportement pour le moins passionnel, n’ont pas suffi à leur faire oublier la panade dans laquelle ils se trouvent. Sans le pain, les jeux ne contentent pas une foule.
« Casse-toi Temer »
L’économie ne montre pas vraiment de signe de reprise et la crise politique est nourrie par les scandales de corruption à répétition. Pendant les JO, des manifestations de faible ampleur contre Michel Temer ont essaimé sur la plage de Copacabana et dans les stades où les T-shirts « Fora Temer » (Casse-toi Temer) se sont multipliés.
La police a bien tenté d’expulser les fauteurs de troubles mais ils ont réussi à dribbler cette censure par différents stratagèmes, plus ou moins ingénieux, jusqu’à ce qu’un juge n’interdise l’interdiction.
Mais la lutte contre ce qu’une partie du pays considère comme un coup d’Etat parlementaire a commencé bien plus tôt. Le site Alerta Social, en ligne depuis le mois de juin, veut recenser les droits supprimés depuis le début du gouvernement Michel Temer.
Le dernier week-end des JO coïncidait avec le 100e jour de son mandat. Pour marquer le coup, le site a publié un autre bilan, bien plus long que la liste des médailles brésiliennes : une liste de « 100 droits perdus en 100 jours ».
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