Vague conservatrice : les nouvelles formes du conservatisme brésilien

 | Par André Singer, Luis Brasilino

Pour le politologue André Singer, la rupture de l’hégémonie de la gauche dans le domaine culturel ainsi que la résistance aux programmes sociaux du lulisme [1] et à l’ascension sociale qui en a résulté, sont à l’origine des vagues conservatrices qui prospèrent actuellement au Brésil.

Source : Le Monde diplomatique Brasil - octobre 2012 n°63

Traduction pour Autres Brésils Roger Guilloux

DIPLOMATIQUELors d’un débat à l’USP[2] en août dernier vous avez indiqué que la gauche brésilienne avait perdu l’hégémonie culturelle qu’elle exerçait des années 60 aux années 80. Comment s’est produit ce changement ?

ANDRÉ SINGER – Je pars du célèbre article du professeur Roberto Schwarz où celui-ci avance l’idée qu’un phénomène inespéré s’est produit après le coup d’Etat de 1964 : au lieu d’une rétraction de la culture de gauche, nous avons connu une période d’expansion qui est allée jusqu’à une hégémonie culturelle – non politique – de la gauche. Cette idée m’est restée en tête et j’ai pensé – bien que je n’ai jamais pu écrire sur ce sujet – que cette hégémonie culturelle s’est maintenue jusqu’à la fin des années 80. Cela parce que, après la période la plus dure de la répression, qui a commencé avec l’AI5 [3] en décembre 1968 et qui s’est étendue jusqu’à ce que l’on a qualifié ʺd’ouvertureʺ avec Ernesto Geisel en 1974, cette hégémonie culturelle est revenue. Je me souviens bien qu’à la fin des années 70 et au début des années 80, on ne rencontrait pratiquement aucun penseur, aucun idéologue assumant ouvertement des positions de droite. Nous vivions sous l’hégémonie politique de la droite mais au niveau culturel, l’hégémonie de gauche s’est maintenue et s’est même accentuée à la fin des années 70 quand commença ce qui - peut-être par un effet de capillarité - a été en le plus grand mouvement de grève qui s’est produit au Brésil. Ce mouvement émanant de la base, a été à l’origine de ce que j’ai qualifié de ʺvague démocratiqueʺ qui s’est étendue sur une période allant approximativement de 1978 à 1988. Elle était caractérisée par une profusion de mouvements organisés préfigurant une démocratisation de la société à partir du bas, et ceci a accentué encore davantage l’hégémonie culturelle de la gauche. Parallèlement, à la fin des années 70 et au début des années 80, une vague néo-libérale est apparue.

DIPLOMATIQUEEt le Brésil était en décalage par rapport à cette tendance ?

ANDRÉ SINGER – L’emprise du néo-libéralisme au Brésil fut retardée par cette conjoncture dont l’emblème majeur a sans doute été la campagne des ʺDiretas jaʺ [4] Mais à l’échelle mondiale, le néo-libéralisme a commencé à se développer, phénomène idéologique que [l’historien] Perry Anderson classifie comme étant la plus grande réussite de toute l’histoire de l’humanité. Dit d’une autre manière, il ne s’agit pas seulement d’un ensemble de politiques gouvernementales mais d’une conception du monde qui a conquis les esprits et les cœurs. Finalement, entre la fin des années 80 et le début de la décennie suivante, le néolibéralisme est entré au Brésil.

DIPLOMATIQUEL’élection de 1989 est la marque de cette inflexion ?

ANDRÉ SINGER – C’est la marque initiale de ce processus qui par la suite, s’est approfondi avec les politiques du gouvernement de Fernando Henrique Cardoso. Mais il ne s’agit pas seulement de cela car nous parlons d’hégémonie culturelle. Ce qui se produit, c’est que les valeurs du marché, de la réussite individuelle, de la compétition ainsi que les valeurs liées à une marchandisation intense des espaces publics ont commencé à devenir naturellement acceptées, tout particulièrement par la classe moyenne traditionnelle et ont progressivement conquis les autres secteurs de cette classe moyenne. Et donc nous avons commencé à assister à l’émergence de manifestations idéologiques bénéficiant de l’appui d’idéologues, de chroniqueurs et même d’artistes et de producteurs influents qui défendent ouvertement ces points de vue, chose qui n’existait pas jusqu’au milieu des années 80. C’est ainsi que la présence quasi hégémonique que la gauche occupait sur le plan culturel a commencé à se fissurer pour céder la place à une compétition où la gauche est toujours présente mais où la droite est en phase d’expansion. Ceci étant, je ne veux pas dire que la droite va nécessairement devenir hégémonique, mais dorénavant, il existe bien une compétition.

DIPLOMATIQUEQuel est le rôle des Eglises dans ce processus ?

ANDRÉ SINGER – Il constitue un facteur extrêmement important car le Brésil est un pays où le catholicisme a été et continue à être une force avec laquelle il faut compter. Il est clair que l’inflexion de la pensée de l’Eglise vers la gauche dans les 60 et 70 a eu un fort impact en faveur de cette hégémonie culturelle. L’influence de l’Eglise catholique au Brésil était énorme et continue à être importante et, quand elle a pris une orientation de gauche, elle a entraîné avec elle de larges couches de la société. Dans les années 80, la vague néolibérale a influencé l’Eglise et a produit un tournant vers la droite, tournant qui a commencé avec le pape Jean-Paul II. Cette vague s’est lentement répandue dans le Brésil. Ceci est très important pour comprendre la présence hégémonique culturelle de la gauche et ensuite sa chute. A ce facteur, il faut en ajouter un deuxième, celui de l’avalanche des églises évangélistes au Brésil. Le développement de ces confessions semble compatible avec la prolifération d’une idéologie plus conservatrice. Il est difficile de se prononcer de manière catégorique, car cet univers est très diversifié mais mon sentiment c’est que ces confessions évangéliques et néo-évangéliques tendent à favoriser l’idée que l’amélioration des conditions de vie dépend de l’effort individuel et non pas des mouvements collectifs.

DIPLOMATIQUEVous identifiez également d’autres vagues conservatrices qui vont au-delà de la dimension culturelle et tout particulièrement dans la classe moyenne de l’Etat de São Paulo. Quelles sont-elles ?

ANDRÉ SINGER – En termes de classe à proprement parler, il n’y a aucun doute que ce groupe social a une propension conservatrice pour des raisons avant tout matérielles. Il s’agit d’une parcelle d’une société aussi inégalitaire que peut l’être la société brésilienne, parcelle qui dispose de privilèges, qui a quelque chose à perdre et donc qui a des motifs justifiant cette inclination vers le maintien d’une situation dont elle tire profit. Cependant, ce qui s’est produit, c’est qu’une partie de ce groupe que je classifie comme classe moyenne traditionnelle, s’est associé et a participé au mouvement contre la dictature au cours des années 70 et 80, manifestant sa sympathie pour des positions plus à gauche. Ceci explique également l’appui que le PT a obtenu de la part de ce groupe social au début de sa trajectoire politique. Cette situation a changé radicalement avec l’arrivée du lulisme, processus qui s’est développé au cours de ces dix dernières années.

DIPLOMATIQUEC’est de ce réalignement que vous traitez dans votre livre ?

ANDRÉ SINGER – Je l’aborde, mais dans ce cas c’est un phénomène particulier à l’intérieur du réalignement : la classe moyenne traditionnelle s’est opposée en bloc aux politiques sociales promues par le lulisme. Il semble que ce soit une réaction au processus d’ascension sociale de secteurs qui auparavant stagnaient dans une situation de grande pauvreté. Il s’agit d’un phénomène très récent et qui n’a pas encore été bien étudié, mais cette réaction à la présence dans les aéroports de personnes de classe plus populaire, on la voit, on l’entend dans les conversations et on la lit dans le journal. Qu’est-de que cela signifie ? Que ces espaces étaient autrefois réservés à l’élite ; que seules les personnes aux revenus les plus élevés pouvaient fréquenter ces lieux.

DIPLOMATIQUEL’insatisfaction des classes moyennes face à la difficulté croissante à trouver des employées de maison serait symptomatique de ce malaise ?

ANDRÉ SINGER – Oui, c’est ce que j’ai mis en avant dans mon livre Sentidos do lulismo[5]. Ce phénomène attire tout particulièrement mon attention, entre autre parce qu’il s’est réellement produit un changement dans le travail domestique, changement résultant de l’augmentation du revenu et de l’amélioration des conditions de travail. Ceci est lié au fait que le chômage a régressé et que sont apparus des programmes sociaux qui ont créé une base de rémunération donnant à ces personnes la possibilité de choisir de ne pas travailler pour un salaire inférieur à celle-ci. Ce qui est d’une grande importance étant donné qu’il existe environ 6 millions d’employés domestiques au Brésil. C’est l’une des facettes de cet ensemble de changements en cours au Brésil et qui, apparemment, a provoqué une réaction de la part de la classe moyenne. Il y a également une troisième vague, encore moins connue et plus récente : une forme de néo-conservatisme présente dans une parcelle très réduite de cet ensemble de 30 millions de personnes qui sont sortis de la zone de pauvreté durant les années Lula, un segment de la population qui a fait un bond en avant, non pas de manière progressive mais, en quelque sorte, en brûlant les étapes. Cette attitude est aussi liée à la peur du changement. Ces personnes auraient tendance à penser que ce processus d’ascension ne serait pas durable et pour cette raison, elles ne seraient pas favorables aux politiques permettant à de nouvelles couches de la population pauvre de bénéficier des mêmes avantages, craignant que cela puisse mettre en danger ce qu’elles ont conquis. Une autre dimension de ce néo-conservatisme est que parfois on constate chez ceux qui ont sont passés, non sans souffrance, par ce processus d’ascension sociale, une antipathie vis-à-vis des programmes sociaux. C’est curieux. C’est comme si ces personnes se ʺdésolidarisaientʺ de celles qui ont encore besoin d’un transfert de revenu, adhérant à l’idée que le processus d’ascension social résulte de l’effort individuel et non pas de politiques collectives. Un autre facteur, plus spécifique à la ville de São Paulo, est la question de l’esprit d’entreprise. Plus précisément, il existe un grand nombre de personnes à la tête de micro-entreprises essayant d’améliorer leur quotidien en contant avant tout sur leurs propres activités. Il en résulte que ces petits entrepreneurs ont tendance à adopter une attitude conservatrice parce que, justement, ils ne comptent que sur eux-mêmes, à la différence des personnes salariées.

DIPLOMATIQUEQui organise ce mouvement conservateur ? Il n’existe aucun parti canalisant ces tendances. Peut-on dire que ce sont les médias qui jouent ce rôle ?

ANDRÉ SINGER – Ces vagues conservatrices n’ont pas d’expression sur le plan politique, et notamment au niveau de la politique des partis. Pourquoi ? Parce que, à ce niveau, un autre facteur entre en jeu, celui du réalignement électoral. Au fur et à mesure que le lulisme obtenait une majorité dans le pays, l’opposition a été obligée de se plier aux règles imposées par ce mouvement. C’est la principale conséquence de ce réalignement. Il fixe un programme, c’est pour cela que le lulisme est si important, parce qu’il a défini un programme qui est fondamentalement, la réduction de la pauvreté. Avec un tel programme, l’opposition ne peut pas exprimer trop clairement le point de vue de sa base sociale car cela lui ferait perdre les élections. C’est la raison pour laquelle le candidat du PSDB [6] aux élections présidentielles de 2010, l’ex-gouverneur José Serra, proposa de doubler le nombre de personnes recevant la « bolsa familia » [7] plutôt que de s’opposer à ce programme comme le souhaitait la classe moyenne traditionnelle. Et pour cette raison, un phénomène curieux se produit : on constate une croissance de l’idéologie conservatrice dans la société mais celle-ci ne trouve pas d’expression au niveau politique. Quant aux moyens de communication, nous devons comprendre la chose suivante : l’idéologie conservatrice est très ancienne et profondément enracinée. Ce qui a changé dans cette histoire, c’est la période d’hégémonie culturelle de la gauche. Maintenant, nous revenons à un moment antérieur mais qui représente une certaine normalité dans la mesure où ce fond conservateur fait partie de l’histoire du Brésil. Les médias jouent-elles un rôle dans la recrudescence de cette tendance ? Certainement. Mais l’analyse doit également prendre en compte que ces médias ne forment pas un seul bloc, il existe une certaine hétérogénéité. Cependant, certains éléments du système médiatique font effectivement partie de cette première vague conservatrice qui est en train de casser l’hégémonie culturelle de gauche.

DIPLOMATIQUE Comment le lulisme, phénomène si contradictoire, se situe-t-il et agit-il dans cette situation nouvelle ?

ANDRÉ SINGER – Le lulisme est une nouvelle synthèse qui réunit des éléments conservateurs et non conservateurs. C’est pour cela qu’il est si contradictoire et difficile à comprendre. Le lulisme s’est attaché à ne pas remettre en cause l’ordre social et ceci a été perçu de manière positive par les secteurs les plus pauvres de la population. De ce point de vue, je reviens à l’idée que, dans la formation sociale brésilienne, il existe un vaste sous-prolétariat lequel, parce qu’il se situe en de ça de la condition prolétaire, ne dispose d’aucun moyen lui permettant de participer à la lutte des classes, en dehors de situations très particulières et définies. De cette manière, ce que le lulisme a réussi, a été d’allier l’importance accordée au maintien de l’ordre social et l’idée d’un nécessaire changement. Quel type de changement ? La réduction de la pauvreté par le biais de l’incorporation du sous-prolétariat à ce que j’appelle la citoyenneté travailliste. De cette manière, le lulisme propose des transformations par le biais d’une action de l’Etat mais qui rencontre une résistance de l’autre côté. Il suffit de prêter attention aux informations venant des médias pour voir comment le conflit politique revient continuellement sur les décisions économiques, sur le bras de fer avec cette vague conservatrice à chaque fois qu’il s’agit de réduire les taux d’intérêts, d’augmenter les dépenses publiques ou de contrôler le cours du change. Ces décisions passent par une forte confrontation politique qui n’a pas d’écho dans la rue ; il faut lire le journal avec attention pour s’en rendre compte. Le lulisme propose des changements mais sans radicalisation, sans une confrontation frontale avec le capital et donc sans remise en cause de l’ordre social existant. Dans ce sens, c’est un phénomène hybride qui intègre une partie de ce conservatisme. C’est pour cette raison qu’une analyse plus simpliste et dichotomique n’est pas en mesure de rendre compte de la complexité de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

DIPLOMATIQUEEn 2010 vous avez donné une interview attirant l’attention sur l’importance pour le PT de se maintenir à gauche afin de politiser ce sous-prolétariat. Pensez-vous que c’est ce qui peut freiner la vague conservatrice ?

ANDRÉ SINGER – Le Brésil dispose encore d’un héritage que j’ai appelé la grande lame de fond démocratique des années 80. De quel héritage s’agit-il ? Tout d’abord, celui de la Constitution avec ses mécanismes de participation directe et, au-delà, des dispositifs effectifs d’organisation de la société. De grands mouvements sociaux se sont organisés et une partie d’entre eux continue à être active dans la société, d’autres surgissent, mais il faut également noter que d’autres ont perdu de leur force. Le Brésil dispose toujours de cette énergie organisatrice partant de la base. Selon les enquêtes que j’ai pu lire, cette énergie s’est accrue avec la Bolsa Familia. Tout particulièrement dans les communautés rurales, les femmes sont en train d’acquérir une certaine autonomie. A partir du moment où elles disposent du document donnant accès à la Bolsa Familia, elles ne dépendent plus de qui que ce soit et reçoivent mensuellement une certaine quantité d’argent. Jusqu’alors, elles n’avaient jamais pu disposer d’une telle ressource, ressource régulière avec laquelle elles peuvent donc réellement compter. Il y a des indices qui montrent que ces femmes s’organisent, par exemple en coopératives, activités économiques de type égalitaire, conduisant à une amélioration des conditions de vie. Tout ce qui est organisation sociale émanant de la base aide à freiner ces vagues conservatrices. Il n’existe aucune raison de penser que cette vague conservatrice va tout détruire, de penser qu’il n’existe plus rien de l’autre côté. En ce qui concerne le PT, je voudrais faire remarquer que, comme je l’ai déjà dit en 2010, je continue à penser que le moment actuel est spécial, parce qu’il a ouvert une possibilité d’opportunités propice à un dialogue de la gauche avec les secteurs les plus pauvres de la population. Ceci est particulièrement intéressant, tout particulièrement dans le Nordeste qui traditionnellement votait à droite et qui maintenant est du côté du lulisme. C’est une opportunité unique de politiser ces secteurs dans le sens de la transformation sociale. Cependant depuis 2010, depuis deux années, je ne vois pas que le PT se soit beaucoup engagé dans ce type de travail. Je crains parfois que cette opportunité soit perdue, une opportunité qui est ouverte à toute la gauche. Par ailleurs, les secteurs de gauche qui ne font pas partie du PT ont eu des difficultés à comprendre les avancées sociales et, simultanément, l’impact conservateur que le lulisme représente. Il faut absolument comprendre cette contradiction car dans le cas contraire, cet espace de dialogue avec les secteurs qui profitent de ces politiques, risque d’être perdu.

Notes du traducteur :


[1] ʺlulismoʺ, ʺlulismeʺ : néologisme créé à partir du nom de l’ex-président Lula et qui renvoie aux orientations politiques qui ont caractérisé son gouvernement.

[2] USP : Université de São Paulo, université publique, considérée comme étant l’une des meilleures du Brésil.

[3] AI 5 : Ato Institutional n°5 : le cinquième ʺActe Institutionnelʺ émis par la dictature militaire, il ferma le Congrès et mit le pouvoir judiciaire sous l’autorité du pouvoir exécutif.

[4] ʺDiretas ja !" : slogan que l’on pourrait traduire par l’interjection ʺElections directes maintenant !". Renvoie à la vague de fond venant de la société civile brésilienne (1983-84) exigeant du pouvoir militaire et des partis politiques un retour à la démocratie par le biais d’élections directes immédiates. Mouvement qui n’a pas abouti à cette époque puisque le premier Président, Tancredo Neves, fut élu par le Collège électoral.

[5] Sentidos do lulismo pourrait être traduit par Les chemins du lulisme

[6] PSDB : parti conservateur, qui a gouverné le pays avec Fernando Henrique Cardoso (1994-2002) et qui est maintenant le principal parti d’opposition.

[7] Le programme Bolsa Familia, mis en place par le gouvernement Lula au début de l’année 2004, est un programme de redistribution des revenus en direction des familles en situation de pauvreté. Le montant de ces « allocations familiales » versées aux mères de famille est fonction du revenu par personne, du nombre d’enfants de moins de 15 ans et du nombre d’adolescents de moins de 17 ans. En 2012, ce montant allait de 32 à 242 reais par mois.


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