Torture et extermination

 | Par Ariel de Castro Alves

Entretien avec Ariel de Castro Alves (Mouvement National des Droits de l’Homme)

Mené par Alceu Luís Castilho

Source : Agencia Reporter Social - 17 / 10 / 2007

Traduction : Roger Guilloux pour Autres Brésils


<img1415|left> « La torture et l’extermination sont des pratiques généralisées dans les polices brésiliennes »

Quand un politicien conservateur ou un policier, désireux de couvrir les excès commis contre les prisonniers ou les personnes suspectes de crimes, se réfère de manière péjorative aux « gens des Droits de l’Homme », très souvent, il a en tête l’avocat Ariel de Castro Alves. À 30 ans, le coordinateur du Mouvement National des Droits de l’Homme et Secrétaire Général du Condepe (Conseil des Droits de la Personne Humaine, de São Paulo) est devenu l’empêcheur de tourner en rond des autorités qui, se prévalant des avantages de leur fonction, transgressent les règles de l’État Démocratique de Droit, en torturant, tuant, inversant ainsi les rôles. Très souvent, elles peuvent compter sur l’appui de nombreux secteurs de la société. « La corruption et les pratiques illégales comme la torture et l’extermination sont généralisées et endémiques à l’intérieur des forces de la police brésilienne » dit-il.

Ariel a le profil et la pugnacité nécessaires pour suivre ces cas, qui, avec le temps, ont tendance à tomber dans l’oubli aussi bien de la part de la police que des journaux ou de la population. Je suis certain qu’il suit toujours l’affaire de cette mort non expliquée qui s’est produite dans les bâtiments de l’ancienne Febem de São Paulo, (aujourd’hui Fondation Casa). Il connaît sur le bout des doigts le nombre de morts suspectes – la majorité ayant des policiers pour protagonistes – qui se sont produites après les attentats perpétrés par le PCC à São Paulo l’année dernière . « Entre le 12 et le 20 mai 2006, 493 personnes ont été assassinées dans l’Etat de São Paulo, la majorité d’entre elles par la police elle-même. Moins de 20 cas ont pu être élucidés » dit-il.

Attentif aux agissements des groupes d’extermination, Ariel exprime des opinions très tranchées sur l’histoire de ces groupes et sur l’approbation apparente de leur action par la société. « Les groupes d’extermination font le sale boulot que très souvent la police aimerait faire » affirme-t-il dans un entretien pour l’agence Reporter Social. « Les groupes d’extermination n’opèrent pas dans les lieux chics, seulement dans la périphérie pauvre. Ils ne tuent pas des chefs d’entreprise, ni même des criminels à col blanc. La cible est toujours un pauvre, jeune et noir et qui habite la banlieue. Au Brésil, l’inégalité nous poursuit jusqu’à l’heure de la mort. »

[...]


Lire l’entretien en entier :

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