Stopper la privatisation du Val du Rio Doce

 | Par Beatrice Whitaker, Flávio Sofiati

Début septembre, les organisations du mouvement social ont organisé, dans tout le Brésil, un plébiscite populaire pour demander l’abrogation de la privatisation de la plus grande entreprise productrice de minéraux de fer du Brésil, la « Vale do Rio Doce ».

<img1385|left> Pour organiser ce plébiscite, une campagne unitaire a été lancée, à partir de comités locaux, avec la participation de 64 organisations nationales dont le Parti socialisme et liberté (PSOL). Ces comités locaux, composés d’associations populaires, d’organisations syndicales et politiques, se sont constitués dans la majorité des villes brésiliennes et ont fait un travail d’information sur les raisons et les conséquences de la privatisation.

La principale question du plébiscite était : « En 1997, la firme Val do Rio Doce, patrimoine du peuple brésilien, a été privatisée frauduleusement, action que le gouvernement et le pouvoir judiciaire peuvent abroger. Vale do Rio Doce doit-elle rester dans les mains du capital privé ? Oui ou non ? »

Il s’agit du troisième plébiscite populaire réalisé par les organisations de masse du Brésil, après celui de 2000, sur la dette externe et celui de 2002, sur la zone de libre-échange des Amériques (Alca).

En plus des réserves de fer, la Vale do Rio Doce est aussi propriétaire de gisements d’or, d’uranium et d’une part importante de l’infrastructure des ports et des chemins de fer. L’immense patrimoine de la firme, construit au long des décennies, a été vendu aux enchères, vente marquée par des irrégularités, pour environ 1,7 milliard de dollars alors que sa réelle valeur est de 100 milliards. 65 % des acquéreurs sont des capitaux étrangers.

Le résultat du plébiscite a été exceptionnel, car il a obtenu presque quatre fois plus que le minimum nécessaire (un million de voix) pour présenter un projet de loi populaire au Congrès national.

Le Psol s’est fortement mobilisé et a accru son audience au cours de cette campagne, qui représente un échec pour la politique néolibérale du gouvernement brésilien.


Source : ESSF


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