Porto Alegre 2005 : Appel des mouvements sociaux (2)

2. Deux ans après l’invasion de l’Irak, l’opposition globale à la guerre est plus forte que jamais. Pour le mouvement contre la guerre il est temps d’augmenter les actions et de ne pas reculer.

Nous exigeons la fin de l’occupation de l’Irak. Nous exigeons que les Etats-Unis en finissent avec les menaces à l’encontre de l’Iran, du Venezuela et d’autres pays. Nous nous engageons à établir davantage de contacts avec les forces anti-occupation en Irak et au Moyen-Orient. Nous renforcerons nos campagnes contre les transnationales impliquées dans l’occupation, nous soutenons les militaires qui refusent de participer à la guerre, et nous défendons les activistes poursuivis pour être contre la guerre.

Nous appelons les mouvements sociaux à se mobiliser le 19 mars lors d’une grande journée d’action globale, pour exiger le retrait des troupes d’occupation en Irak. Plus de guerres !

3. Nous appuyons toutes les campagnes pour le désarmement et la démilitarisation, y compris la campagne contre les bases militaires des Etats-Unis dans le monde, les campagnes de désarmement nucléaire, pour le contrôle du commerce des armes et pour la réduction des dépenses militaires.

4. Sous le prétexte du “Libre Echange”, le capitalisme néolibéral avance en affaiblissant les Etats, en dérégulant les économies et en « légalisant » des privilèges pour les corporations transnationales grâce aux Traités de Libre Echange (TLB). Après l’échec de la ZLEA, grâce à la pression populaire, on oblige aujourd’hui l’Amérique centrale et d’autres pays à se soumettre à des Traités de Libre Echange bilatéraux, que nous, les peuples, nous rejetons. En Europe, la directive Bolkestein de l’Union Européenne veut imposer la privatisation complète des services publics. Dans ce contexte, nous appelons à ce que toutes et tous se mobilisent pendant les Journées d’Action Globale, du 10 au 17 avril ; au Sommet des Peuples des Amériques, à Mar de Plata, en Argentine, en novembre 2005, et face à la VIe réunion ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce, à Hong Kong, en Décembre 2005.

5. Nous appuyons la Marche Mondiale des Femmes, qui réaliseront une nouvelle campagne d’actions féministes globales, en parcourant le monde, au départ de São Paulo le 8 mars et pour arriver le 17 octobre au Burkina Faso, afin de réaffirmer leur engagement dans la lutte contre le néolibéralisme, le patriarcat, l’exclusion et la domination. Nous convoquons tous les mouvements sociaux à mettre en place durant cette période des actions féministes contre le libre-échange, le trafic sexuel, la militarisation et pour la souveraineté alimentaire.

6. Nous appuyons les efforts des mouvements sociaux et organisations qui promeuvent la lutte pour la dignité, la justice, l’égalité et les droits humains, particulièrement les Dalits, les Afro-descendants, les peuples indigènes, les Roms, les Burakumins et les secteurs les plus opprimés et réprimés de la société.

7. Nous appelons à la mobilisation de masse contre le sommet du G8 en Ecosse du 2 au 8 juillet. Nous irons dans les rues et nous participerons au contre-somment à Edinburg et Gloneagles. Nous exigeons que : la pauvreté passe à l’histoire, que la guerre s’arrête, que la dette soit annulée et que soit imposé un impôt global sur les transactions financières pour financer le développement.

8. Nous protestons contre les politiques néolibérales et les appuis militaires de l’Union Européenne vers l’Amérique latine. Nous convoquons à une mobilisation pour la solidarité entre les peuples à l’occasion du Sommet des Présidents d’Amérique latine et de l’Union Européenne en Mai 2006 à Vienne, en Autriche.

9. Nous luttons pour le droit universel à une alimentation saine et suffisante. Nous luttons pour le droit des peuples, des nations et des paysans à produire leurs propres aliments. Nous nous manifestons contre les aides à l’exportation qui ruinent les économies des communautés rurales. Evitons le dumping alimentaire.

Nous rejetons tous les aliments transgéniques, car outre le fait de mettre en danger notre santé et notre environnement, ils sont l’instrument pour le contrôle des marchés par cinq entreprises transnationales. Nous rejetons les brevets sur toute forme de vivant, en particulier sur les semences, car les breveter c’est aussi prétendre s’approprier nos ressources et le savoir qui y est associé.

Nous exigeons la Réforme Agraire comme stratégie qui permette de garantir l’accès des paysans à la terre, et qui soit la garantie d’une alimentation saine et suffisante, et non que la terre soit concentrée entre les mains de transnationales et de latifundistas.

Nous exigeons la fin des actions contre les paysans dans le monde entier, la libération immédiate des paysans et prisonniers politiques qui existent de par le monde, et l’arrêt de la militarisation des zones rurales.

Nous appuyons la production durable basée sur la préservation des ressources naturelles : sol, eau, forêt, air, biodiversité, ressources aquatiques, etc. Nous appuyons la promotion de la production biologique et agro-écologique.
Nous appelons à la mobilisation le 17 avril, journée mondiale des luttes paysannes, et le jour anniversaire de la mort de Lee, le 10 septembre, contre l’OMC.

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