Paulo Lins, la samba comme arme de guerre

 | Par MicMag

Paulo Lins, Paris, mars 2015 - Photo : Patrice Dalmagne

Micmag : Votre roman Depuis que la samba est samba est une reconstitution historique et romanesque du quartier de l’Estácio dans les années 1920 à Rio de Janeiro, là où fut créée la première école de samba. Pourquoi avoir mis la samba au centre de votre livre ?

Paulo Lins : La samba représente la culture des Noirs. À cette époque, les Noirs étaient sous la coupe des Blancs, à travers l’esclavage. Ils étaient en guerre. Toute la culture des Noirs - la samba, la danse, la religion - était interdite. Quand vous voulez dominer un peuple, vous lui retirez sa culture. C’est ce qui se passe aujourd’hui avec les guerres de religion à travers le monde.

Dans cette guerre des Noirs contre les Blancs, la samba était une arme pour s’insérer dans la société, de génération en génération. Avant la Première Guerre mondiale, le Brésil était noir, indien et portugais. Avec la fuite des Européens vers le Nouveau Monde, il est aussi devenu italien, allemand et français. Dans cette nouvelle société en construction, les Noirs devaient s’imposer pour ne pas être obligés de chanter de l’opéra ou de jouer de la musique classique, la musique des Blancs. C’est par la samba qu’ils y sont arrivés.

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