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Par Luis Carlos Lopes (professeur)
Source : Carta Maior - 08/09/2008 –
http://www.cartamaior.com.br/templates/analiseMostrar.cfm?coluna_id=3974
Traduction : Roger Guilloux pour Autres Brésils
Le dernier festival de Cannes a primé la merveilleuse interprétation de l’actrice brésilienne Sandra Corveloni dans le film Linha de passe. En fait ce film méritait plus, comme l’ont fait remarquer bon nombre de critiques sérieux pour qui cette oeuvre représente une belle surprise dans un festival envahi par le cinéma commercial. Tout au moins, l’attribution de ce prix aura-t-elle réussi à attirer l’attention du public amoureux d’un cinéma venant des horizons les plus variés, sur cette nouvelle œuvre profondément brésilienne. Il est plus difficile aujourd’hui de refaire le score d’Anselmo Duarte gagnant la palme d’or ou encore les succès, à l’étranger, de Glauber Rocha. Nous vivons à une époque différente de celle qui imaginait que le monde de demain serait bien meilleur.
La qualité de l’œuvre se trouve dans sa capacité à peindre sans a priori ni lieux communs, le drame de la vie d’une famille monoparentale à São Paulo, famille formée d’une mère – employée de maison – et de ses enfants qui ne sont pas tous du même père. Il n’y a ni héros ni victimes. Le film retrace le parcours d’une femme pauvre et de ses rejetons dans la ville la plus riche du pays.
Il n’y a pas d’attaques directes contre le"système social" ni même de réclamation vis-à-vis de ceux qui auraient des responsabilités dans cette situation. Le film est loin de la rhétorique politique, il raconte des histoires de la vie ordinaire. L’intrigue a cherché à couvrir les possibilités et impossibilités de travail et de survie des exclus de la richesse de São Paulo. Il a abordé, avec force, les différents problèmes auxquels sont confrontés ceux qui vivent à la marge d’une économie puissante.
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