Les quilombolas de Rio font pression sur le gouvernement pour obtenir les titres de propriété des terres
Les descendants de quilombolas [1], qui occupent depuis 150 ans une propriété sur l’Ile de Marambaia, dans la commune de Mangaratiba (RJ), attendent la décision de l’Institut de Colonisation et de la Réforme Agraire (Incra) pour l’attribution d’un titre de propriété. Pour accélérer ce processus, la campagne « Marambaia Livre » est en train d’être mise en place avec plusieurs organismes tels que l’Association des descendants des quilombos de l’Ile de Marambaia et l’Association des institutions chrétiennes et mouvements sociaux (Koinonia).
Les terres, selon les registres, furent données aux quilombolas par leur ancien propriétaire Comendador Breves, après son décès en 1889. Selon la Koinonia, depuis la donation, la population de la communauté endure des procédures successives d’expulsion et de destruction de leurs maisons.
Les quilombolas attendent la conclusion du Rapport technique d’identification et de délimitation, comportant des informations relatives au territoire et aux familles qui occupent le secteur en question. Le superintendant de l’Incra de Rio, Mário Lúcio Melo Junior - qui s’est personnellement chargé de la rédaction du rapport, dit « être confiant pour la légalisation de la possession des terres par les quilombolas » et il affirme que, d’ici peu, le document sera remis à la Superintendance Nationale de l’Incra.
D’un autre coté, la communauté de l’Ile dénonce les agissements de certains groupes au sein de la Marine brésilienne, qui utilisent de faux arguments environnementaux pour justifier leur point de vue sur la titularisation du territoire quilombola, comme, par exemple, l’affirmation que les habitants sont responsables de la dégradation de la zone. Les habitants arguent que leurs pratiques de survie se résument à la pêche artisanale.
Par Gisele Barbieri - Agência Notícias do Planalto - 20/04/06
Note :
[1] Les quilombolas sont les descendants esclaves en fuite qui se regroupaient dans les Quilombos.