Les Indiens à l’assaut de la Coupe du monde

 | Par Jean Philippe Belleau

Plusieurs mouvements sociaux brésiliens profitent en ce moment de l’importance symbolique de la Coupe du monde de football pour exercer sur leur gouvernement des pressions de dernière minute. Le plus virulent d’entre eux est le mouvement indien même s’il tend curieusement à passer inaperçu à l’étranger. C’est aussi celui qui a, depuis longtemps déjà, prévu des manifestations dès le coup d’envoi de l’événement sportif, sans souci de leurs coups politiques auprès de l’opinion publique, conscient que cette « tribune médiatique » disparaîtra après la finale du 13 juillet, au nouveau stade Maracana (Rio de Janeiro). On compte désormais près d’une mobilisation indienne par jour en divers points du pays. A chaque fois pacifiques, ces manifestations sont pourtant réprimées par la police, un usage systématique et démesuré de la force dont aucun autre mouvement social n’a à souffrir.

Le 27 mai, la police a violemment dispersé une manifestation indigène à Brasilia, usant de balles en caoutchouc. On a même pu voir le vieux leader indien Raoni, le plus emblématique et "nobelisable"des chefs traditionnels, victime de gaz lacrymogènes devant le stade Mané-Garrincha.

Si révolte indienne il y a pendant cette Coupe du monde, le gouvernement brésilien en portera la grande responsabilité. Car les divers gouvernements de gauche au pouvoir depuis 2003, sous les présidences de Lula da Silva d’abord puis de Dilma Rousseff depuis 2011, s’ils ont su satisfaire régulièrement les revendications des secteurs les plus marginalisés de la population, ont évité de s’attaquer aux menaces graves qui continuent de peser sur plusieurs communautés indiennes, s’aliénant les grandes ONG de ce mouvement et leur principal allié, le Conseil indigéniste missionnaire (CIMI).

Comment les Indiens en sont-ils venus à ranger une gauche de gouvernement, censée défendre les plus humbles, comme un adversaire des Indiens ?

Lire la suite sur le site du GITPA

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