Le projet des incubateurs de coopératives est né il y a plus de 10 ans dans l’objectif de générer du travail et des revenus pour les groupes marginalisés. En effet, avec l’appui des universités, l’idée était d’accompagner les groupes qui souhaitaient développer un projet de coopérative, notamment dans les zones périphériques des grandes villes. Les Universités jouent un très grand rôle dans le développement, processus que l’on nomme l’incubation. Les étudiants et professeurs offrent un soutien et un accompagnement aux groupes qui, sans ces ressources, n’arriveraient pas à s’organiser. Le processus comprend des réunions de groupes, une série de diagnostiques, des ateliers participatifs, des cours sur le coopérativisme, l’autogestion, la législation, la gestion, etc.
Selon le coordonnateur du projet, le développement des coopératives est confronté à deux grands problèmes. Premièrement, la législation brésilienne prévoit qu’un minimum de 20 personnes est nécessaire pour constituer une coopérative. Cette norme limite beaucoup la création de petits projets productifs. La deuxième difficulté est celle de la mise en marché des produits et la difficile cohabitation avec le secteur privé. En effet, les coopératives n’ont pas les mêmes moyens que les grandes entreprises et la compétition est féroce. Afin de pallier à ces obstacles, le gouvernement devrait mettre en place des politiques d’achat en faveur des coopératives et la mise en valeur des marchés solidaires.
Pour lire l’entrevue en entier (version espagnole, 24/10/2008) :
http://www.adital.com.br/site/noticia.asp?lang=ES&cod=35688
Traduction et synthèse : Ariane Denault-Lauzier (Chantier de l’économie sociale)
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