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Par Leonardo Dupin, journaliste
Source : Blog do Turquinho – 03/12/2007
Traduction : Véronique LUCAS pour Autres Brésils
Les yeux bleus regardent la végétation. Tantôt timides, tantôt vagues, ils deviennent sereins quand il commence à parler, calmement. Le personnage est Amauri Adolfo da Silva, poète, homéopathe, agriculteur, ou comme il se nomme lui-même : un agriculteur agroécologique. Les visions de Amauri sont devenues un livre, le dernier : “Le train” – un rêve de lumière et de tendresse qui raconte la saga d’une locomotive qui ne se dirige que dans une seule direction : le Nord. Trajet sans retour, métaphore du paysage des campagnes brésiliennes des trente dernières années, résultat de la modernisation agricole. « La croissance de la science sans conscience », dit-il.
Dans la lumière douce d’un vendredi, fiction et réalité se fondent dans l’agréable climat engendré par l’hospitalité d’Amauri. Ses sept hectares de terre, à Espera Feliz, dans la région de la Mata Mineira1, suscitent l’inspiration : le sol naît dans le creusement des montagnes, l’odeur des pains de farine de biju et du café moulu au moulin actionné par des mains adroites, enivrent les sens et se fondent dans le cadre avec la flore diversifiée : Ipéca, tabac, cèdre, eugénia, tomates sauvages, pacaye, palissandre, jacaranda, angico- et des fleurs, beaucoup de fleurs.
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