Favori des élections du 4 octobre, le président Fernando Henrique Cardoso bénéficiait d’un atout maître : c’est lui qui, en 1994, a vaincu l’hyperinflation. Mais la défense de la monnaie à tout prix, les privatisations et le démantèlement des services publics ont eu un coût. Le chômage et les inégalités explosent, la décomposition menace les jungles urbaines et la sécheresse n’est pas seule responsable des pillages qui ont eu lieu, en mai, dans le Nordeste. Si le contrecoup de la crise asiatique aggrave la situation - plus de 22 milliards de dollars sont partis en fumée pour protéger la monnaie - et si la gauche politique peine à concrétiser les attentes des Brésiliens, une vague de mobilisation sociale n’en secoue pas moins le pays.
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