En octobre 2002, c’est avec plus de 20 millions de voix d’avance sur son concurrent José Serra que Luis Inacio « Lula » da Silva accédait à la présidence. Après vingt années de politique néolibérale dévastatrice d’un point de vue social et économique, cette élection redonnait au peuple brésilien mais aussi à toutes les personnes de gauche un énorme souffle d’espoir. L’espoir de voir enfin se concrétiser des actes politiques forts qui mettent la priorité à la satisfaction des besoins humains fondamentaux.
Cet enthousiasme se justifiait pleinement. De par son histoire et sa personnalité, c’est la justice sociale qui semblait être au cœur des convictions de Lula. Son programme historique était en totale rupture avec l’idéologie néolibérale : suspension immédiate du paiement de la dette, augmentation du salaire minimum légal, réforme agraire, redistribution des terres aux paysans (MST), augmentation des dépenses publiques, notamment dans les secteurs de l’enseignement et de l’éducation, éradication de la faim, ...le FMI et la BM n’ont qu à bien se tenir !
[...]