La théologie de la libération aujourd’hui
Les Communautés ecclésiales de base (CEB) ont montré qu’elles étaient une structure assez solide, résistant efficacement à la répression politique, celle-ci renforçant les convictions de leurs membres. Si l’autoritarisme latino-américain a été le terreau de ce mouvement religieux, si la théologie de la libération a introduit, dans le débat théologique et social, des questions de justice et de participation politique, elle ne semble pas être morte avec la démocratie.
Détail de la fresque « Temps de Pâques dans l’Église São Félix de Araguaia » (État du Mato Grosso, Brésil), de Maximino Cerezo Barredo © Benito Pimentel
Mais non, la théologie de la libération vit. Toutefois, avec la démocratie d’abord, puis avec le tournant à gauche de l’Amérique Latine, les oppositions se sont amoindries, et la théologie de la libération a perdu en visibilité. Elle a moins accès aux médias de masse (télévision, grands quotidiens, internet) que d’autres mouvements religieux, parfois plus conservateurs (notamment les Églises évangéliques). Elle attire moins, mais elle continue d’exister. Elle a même gardé sa place dans le catholicisme romain. Aucun schisme – quelle option improbable ! – aucune désertion de l’Église n’a eu lieu.
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