La menace à la souveraineté est un argument de « mauvaise foi »

 | Par Egon Heck, Gabriel Brito, Valéria Nader

Dans une interview, Egon Heck, coordinateur du CIMI (Conseil Indigéniste Missionnaire) au Mato Grosso do Sul, signale des faits de violence pratiquée par des entreprises, propriétaires de grandes exploitations, contre les peuples indigènes.

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Par Gabriel Brito et Valéria Nader (Correio da Cidadania) - Brasil de Fato - 24/04/2008 –

Traduction : Karine Lehmann pour Autres Brésils


Face à de récentes disputes entre Indiens et riziculteurs, qui ont envahi les terres de Raposa Serra do Sol, à Roraima, le Correio da Cidadania a interviewé Egon Heck, coordinateur du CIMI (Conseil Indigéniste Missionnaire) au Mato Grosso do Sul, afin de clarifier quelques éléments autour de cette question.

Pour Egon, qui élimine les arguments selon lesquels la souveraineté nationale serait menacée, les Indiens ont un droit total et historique à la terre revendiquée, et leur lutte sert d’exemple à tout le peuple brésilien. De plus, il alerte également l’opinion publique sur les violences pratiquées par des entreprises, des propriétaires de grandes exploitations, contre les peuples indigènes, en insistant sur le fait que les producteurs de riz ne se soucient pas de collaborer avec l’économie régionale, mais bien de suivre leur propre intérêt économique.

[...]


Lire l’entretien

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Rappel

Les Makuxi, les Wapixana, les Ingaricó et les Taurepang se battent depuis plusieurs décennies pour que leur territoire, Raposa-Serra do Sol, soit pleinement reconnu. En décembre 1998, les Indiens avaient entrevu une lueur d’espoir lorsque le président d’alors avait déclaré le territoire de 1 678 800 hectares comme terre indienne et ordonné sa démarcation, c’est-à-dire sa délimitation et sa protection officielle. Mais le gouvernement régional de Roraima, dominé par des politiciens opposés aux Indiens et par des grands propriétaires terriens, a immédiatement tenté de faire rejeter cette décision et a déposé devant la Cour une injonction pour empêcher la ratification de la réserve par les autorités fédérales – la dernière étape officielle. L’injonction demandait à ce que les propriétaires de ranch et les colons, principalement des cultivateurs de riz, qui occupent illégalement les terres des Indiens, ne puissent en être expulsés.

Mais le 27 novembre 2002, les juges de la Cour supérieure de justice de Brasilia ont annulé cette injonction, permettant au président du Brésil de ratifier le territoire et d’achever la reconnaissance officielle de la région comme territoire indien

(source : http://www.survivalfrance.org/actu/1259).


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