Lula est mort. Cette phrase synthétisait l’évaluation faite du président Luis Inacio da Silva par la plupart des analystes politiques entendus dans la presse bourgeoise, fin 2005. Durant cette période, les membres de son gouvernement ainsi que ceux du Parti de stravailleurs (PT) ont été poursuivis pour corruption et abus de pouvoir. Le président semblait abattu.
Moins d’un an après, selon cinq enquêtes portant sur l’intention de vote publiées entre fin août et début septembre, le candidat du PT serait le favori aux élections présidentielles et pourrait être réélu au premier tour. Une des enquêtes, menée par Vox Populi, indique que Lula reçoit le soutien de 50% de l’électorat, alors que Geraldo Alckimim, du PSDB, et Eloisa Helena, du Psol, 25% et 9% respectivement .
Dans ses discours, le président a été jusqu’à dire qu’il s’agit d’une renaissance. Afin d’analyser le succès électoral de Lula, Brasil de Fato a rencontré quatre intellectuels - les sociologues Chico de Oliveira et Emir Sader, le théologien Frei Betto et le politologue Paulo d’Avila Filho. Les interviews présentent différents éléments, portant sur l’évaluation des politiques sociales du gouvernement, l’absence de propositions du PSDB, la crédibilité personnelle du candidat du PT et le contexte général de la politique brésilienne. En résumé, ils pointent la force inégalée de Lula.
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Lire les interviews :
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Par João Alexandre Peschanski - Brasil de Fato - du 7 au 13 septembre
Traduction : Marie Lalle