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Par Bruno Cava
Source : Le Monde Diplomatique Brasil – 25/04/2008
Traduction : Roger GUILLOUX pour Autres Brésils
« The past isn’t dead and buried. In fact, it isn’t even past. »
(William Faulkner)
A partir de 2002, les mesures en faveur des quotas raciaux ont contribué à intensifier le débat et à créer une polarisation au niveau politique entre la droite et la gauche. Les premières universités à réserver des places de manière systématique aux Noirs et aux Indigènes furent l’Universidade Estadual do Rio de Janeiro (UERJ) et l’Universidade Estadual do Norte Fluminense. Une loi de l’Etat de Rio, de 2001, obligeait ces institutions à réserver, pour le concours d’entrée – le « vestibular » – un quota de 20% pour les étudiants venant des écoles publiques, 20% pour les Noirs, 5% pour les Indigènes et 5% pour les porteurs de déficiences physiques. Depuis cette date, 32 entités d’enseignement supérieur au moins, telles que les universités fédérales du Rio Grande do Sul, du Pernambouc et de la Paraiba, ont mis en place un système similaire, soit par le biais de décisions législatives soit à la suite de délibérations internes.
Les premières promotions de l’UERJ, sous le nouveau régime d’admissions, ont passé leur licence l’an dernier, sans que l’on n’ait eu trace de conflits raciaux sérieux et avec des résultats semblables aux promotions antérieures. Dans cette université, les étudiants issus des quotas ont eu un coefficient de rendement moyen se situant entre 5 % au-dessous et 5% au-dessus selon les cours. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas eu de différence notable de rendement académique entre les élèves issus de quotas et les autres.
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