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Par Francisco Menezes, Directeur de l’IBASE
Source : IBASE– 05/09/2008
Traduction : Pierre-Nicolas Grisel pour Autres Brésils
Josué de Castro est parti de la réalité qu’il voyait et qu’il sentait dans le sertão pernamboucain, dans les plantations de canne à sucre de la Zona de Mata, dans les manguezais de Recife. Professionnellement, en tant que médecin, professeur, sociologue et écrivain, il a transformé sa connaissance approfondie de la réalité en s’engageant dans la compréhension des problèmes liés à la misère et à la faim. Grâce à son œuvre et son militantisme politique, il a su se faire reconnaitre internationalement, à l’exemple de la première campagne de lutte contre la faim dans le monde qu’il a dirigé à la FAO.
« Et se fut ainsi que, au fil de l’histoire des hommes et le long du lit du fleuve, j’ai toujours su que la faim n’était pas qu’un produit exclusif des manguezais. Les manguezais ont attiré les affamés du Nordeste : ceux des zones où sévit la sécheresse et ceux des plantations de canne. (...). En grandissant, lorsque j’ai pu voyager à travers le monde et voir d’autres horizons, il m’est apparu avec stupeur que ce que je pensais n’être qu’un phénomène local était en fait un drame universel. (...). La boue humaine de ce Recife que je connaissais depuis l’enfance continuait à salir aujourd’hui encore le paysage de notre planète comme des taches noires de misère : les noires taches démographiques de la géographie de la faim ».
[...]
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