Dossier : Au Brésil, la résistance politique se fait dans l’école - Volet 3

 | Par France Info

Le blog du bureau du Brésil
Publié le 21 novembre 2016
Anne-Dominique Correa pour Fanny Lothaire

Photo : RBA Rede Brasil Atual

Volet 3 : Un antre de débauche ou la création d’une nouvelle pédagogie ?

Antre de débauche ?

Les occupations qui paralysent les écoles depuis plusieurs semaines, le Président Temer se refuse à les prendre au sérieux. Il préfère les ignorer. « Nous ne leur donnons pas d’importance. La pire chose que nous pouvons faire quand ce genre de chose se produit c’est leur (les occupations) donner trop d’importance » affirme-t-il le 9 novembre dans une interview pour la radio Itatiaia. Pourtant, Manoella nous dit avec fierté « Je pense que nous avons réussi à avoir un impact. Nous avons même provoqué un retardement du passage de l’ENE (l’équivalent du BAC) ».

Pour Manoella, les occupations sont légitimes mais il existe « des tentatives de criminalisation interne et externe du mouvement étudiant ». Par exemple, « Il y a des professeurs contre l’occupation qui disent qu’ici c’est un centre de drogue, de marihuana, de sexe » dit-elle. Ou encore, « il y a les médias, qui veulent faire paraître que nous sommes endoctrinés par des partis politiques et des professeurs. Ils disent aussi que nous avons une mauvaise influence sur les plus petits et que nous empêchons qu’ils aient cours. C’est faux, c’est pour eux que nous luttons, pour que l’Etat leur garantisse un futur ».

Elle nous raconte même que plusieurs des petits du “Pedrinho” (primaires) voulaient participer aux occupations. Pas de problème, ces occupations sont ouvertes à tout âge, mais pour ceux qui ont moins de 14 ans, les plus grands demandent quand même l’autorisation de leurs parents avec la signature d’une circulaire. Gabriel, 18 ans, chargé de la Commission de la communication, nous raconte assis confortablement sur la chaise du proviseur, qu’il a dû appeler chaque parent autorisant leurs enfants à participer aux occupations pour voir si la signature n’avait pas été falsifiée. Et oui, au Brésil, c’est le monde à l’envers. Les petits veulent aller à l’école contre la volonté de leurs parents.

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